Extrême-Nord.  Kousseri a ses deux premiers cas de Covid-19

La confirmation d’un cas en provenance de ce pénitencier a plongé les autorités dans l’inquiétude.

La ville de Kousseri, chef-lieu du département du Logone et Chari a enregistré deux cas confirmés du Covid-19. L’information a été rendue publique le 6 mai dernier par le préfet Albert Mekondane Obounou. Dans son communiqué, l’autorité administrative indique que le premier est âgé de 52 ans et a séjourné à Ndjaména au Tchad du 12 au 25 avril 2020. « C’est au lendemain de son retour de cette ville qu’il a commencé à présenter des signes de la maladie », susurre une source médicale dans les colonnes du journal L’œil du Sahel.

Le second lui, il est âgé de 30 ans et est un ex détenu de la prison principale de Kousseri, ayant bénéficié des mesures de la grâce présidentielle. C’est celui-ci qui fait l’objet d’une vive inquiétude car les autorités sanitaires ignorent l’origine de sa contamination. « Il est probable qu’il ait été contaminé en prison où il y a la promiscuité. Mais faute des résultats, nous émettons des réserves sur cette probabilité », explique notre source médicale.

Voilà pourquoi « Il est prévu dans les tous prochains jours une opération de ratissage dans la prison principale de Kousseri. Ce ratissage consistera à faire des prélèvements sur tous les détenus qui avaient dormi dans la même cellule que le cas en question. C’est à l’issue des résultats de ces prélèvements que nous saurons si oui ou non, il a été contaminé en prison », poursuit-il.

Psychose

De lui, l’on apprendra que ce pénitencier a été désinfectée le traçage des personnes qui ont été en contact avec le détenu a été entrepris. D’ores et déjà, au sein de la population, la psychose s’est installée.  La peur est d’autant plus grande que dans cette ville frontalière avec le Tchad, le brassage entre camerounais et tchadiens est quasi impossible.

A en croire le journal d’informations régionales, ce nouveau foyer du Covid-19 dans la région accentue la pression aussi bien sur les autorités sanitaires qu’administratives.  Elles sont mises à rude épreuve de la gestion de cette pandémie dans un contexte où l’on déplore l’insuffisance des matériels et autres équipements de prise en charge des patients.

 

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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