Hôpital central de Yaoundé. Ombre et lumière sur le cambriolage de la chirurgie et réanimation

Olive Atangana
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 Si les opérations ont timidement repris, l’on n’en sait pas plus sur ce qui s’est réellement passé il y a une semaine.

« C’est terrible ce qui nous arrive. C’est même à la limite un acte terroriste ». Difficile pour l’une de nos sources au sein de l’hôpital Central de qui sont ces propos, de contenir son courroux. C’est qu’une semaine après cambriolage des services de chirurgie et réanimation, la pilule reste amère à avaler dans cette formation sanitaire publique. En effet, elle a reçu la visite des voleurs le week-end du 27 septembre 2020. Ces derniers ont vandalisé le plafond, sectionné et emporté les circuits d’approvisionnement de six salles d’opération et de réanimation. Une situation qui a entrainé des désagréments car a empêché les interventions chirurgicales et des patients de de réanimation avaient été transférés vers d’autres services. « Toutes les salles de spécialité ont été touchées », précise une autre source. Il s’agit entre autres, de la chirurgie digestive, de l’ophtalmologie, de l’ORL et de la Neurologie-traumatologie.

Le 1er octobre dernier, le constat en ces lieux faisait état de ce que le service avait timidement repris en chirurgie. « Les opérations ont repris mais à minima», confirme une source. Comme pour l’en attester, elle poursuit que « N’ayant pas l’oxygène murale, nous n’utilisons que l’oxygène en bouteille même si ce n’est pas suffisant ». Cependant, l’on n’en sait pas plus sur ce qui s’est réellement passé à l’hôpital Central ce week-end là. Ce d’autant plus que le top management de cette Fosa ne souhaite pas se prononcer sur ce sujet qui semble embarrassant.

Complicités internes ?

Pour tenter démêler cette énigme, une enquête a été ouverte auprès des services de gendarmerie du Lac.  Entre temps, des hypothèses sont avancées. Ce sont celles du burn-out général qui y prévaut, de la morosité post Covid-19, d’un potentiel sabotage du travail de l’équipe dirigeante et du fait que certains services comme le Pavillon Lagarde, la Neurologie de cet l’hôpital soient en travaux. Ce qui entraine un afflux inhabituel de personnes pas toujours identifiables dans les couloirs de cette Fosa.

De ce fait, la vigilance des équipes a été réduite. Néanmoins, plusieurs sources évoquent d’éventuelles complicités internes. « Un voleur lambda a mieux à voler que du matériel de bloc comme des conduite d’oxygène d’une salle d’opération», analyse l’une d’elles. Quoi qu’il en soit, « c’est un acte terroriste. Des gens avaient par exemple des interventions prévues des mois à l’avance qui n’ont pas été faites », regrette une source médicale.

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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