Dépression, schizophrénie, démence…ces maladies mentales les plus répandues au Cameroun

Olive Atangana
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(Lurgentiste.com)– La population camerounaise souffre de mal-être et des maladies mentales. A la sous-direction de la Santé mentale du ministère de la Santé publique (Minsanté), onze de celles-ci ont été répertoriées comme les plus répandues au Cameroun. Notamment, la psychose délirante aiguë, la schizophrénie, la démence, les troubles anxieux, la consommation des drogues. Les troubles bipolaires, les épilepsies, l’autisme, les troubles déficitaires de l’attention et l’hyperactivité et la dépression (qui affecte entre 5 et 10% de camerounais) complètent cette liste.

« Concernant ces maladies mentales les plus répandues, elles sont fonction de l’âge », précise le Dr Laure Menguene, psychiatre. Chez les enfants par exemple, l’on compte les troubles déficitaires de l’attention et l’hyperactivité, l’autisme, des épilepsies. Du côté des adultes, jeunes et adolescents, « nous avons la consommation de drogues avec les troubles de comportements que cela peut engendrer ; nous avons la dépression, les troubles anxieux, les troubles psychotiques où l’individu raconte des choses qui n’ont rien à voir avec la réalité… », explique cette dernière.

A ceci, il faut ajouter les troubles de l’alimentation et de la sexualité. Concernant la personne âgée, de plus en plus, ce sont des cas de démence (troubles de mémoire souvent associés aux troubles de comportements) qui sont retrouvés, poursuit la psychiatre. Mais, la maladie mentale dans la problématique de santé mentale ne représente que le 1/10e de cette problématique. « Les 9/10e où nous voulons attirer l’attention c’est le mal-être qui est plus toxique, plus dangereux que la maladie mentale », fait savoir celle qui est par ailleurs sous-directeur de la santé mentale au Minsanté.

Malheureusement, « On ne s’en préoccupe pas », regrette-t-elle. Pourtant, « Le mal-être règne dans nos familles, nos foyers, en milieux professionnels, sur le plan social pour de multiples raisons », soutient la psychiatre. Donc, pour cette édition 2022 de la journée mondiale de santé mentale, « nous souhaitons que l’on sensibilise sur ce qui détruit notre société au quotidien. Et c’est le mal-être! L’idéal pour nous c’est toujours d’attirer l’attention sur les problèmes de santé mentale que sont le mal-être et la maladie mentale », indique ce chantre de la santé mentale et de l’Amour au quotidien. Surtout que « Lorsque l’on voit les comportements dans nos sociétés, ça donne lieu à s’inquiéter », alerte le Dr Menguene.

Au cours des deux semaines de sensibilisation sur la santé mentale prévues au Cameroun, « Il est question de changer la perception de la santé mentale qui est perçue d’abord comme la maladie mentale or c’est simplement le bien-être ». Radios, télévisions, réseaux sociaux, tables-ronde et des briefings des journalistes sur la santé mentale et le bien-être seront entre autres mis à contribution à cet effet. Le but est de « Faire de la santé mentale et du bien-être pour tous une priorité mondiale », comme le recommande le thème de cette année.

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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