(Lurgentiste.com) – 852 millions 532 mille FCFA. C’est le montant des « dépenses potentiellement non-conformes » que le Fonds Mondial demande au Cameroun de justifier ou de rembourser « en totalité » avant le 11 août 2024. Cette demande fait suite à une subvention mise en œuvre par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). La patate chaude venue de Génève est sur la table du ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie (photo), depuis le 11 juin dernier, selon une notification du Fonds Mondial dont nous avons obtenu copie. « Passé ce délai, ces dépenses seront classées comme non-conformes et feront l’objet d’une lettre de recouvrement sollicitant le remboursement total », prévient Noah Zahrobsky, gestionnaire de portefeuille principal pour la gestion des subventions, dans sa notification.
Dans le détail, il s’agit de 668 millions 914 mille FCFA (1 095 055,86 USD) pour des produits de santé liés à la lutte contre le paludisme, et de 183 millions 617 mille FCFA (300 592,83 USD) pour les coûts de gestion d’approvisionnement et de stockage de ces produits à la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels (Cename) et dans cinq des dix Fonds Régionaux pour la Promotion de la Santé (FRPS) au Cameroun. Noah Zahrobsky précise que si le ministère de la Santé publique (Minsanté) choisit de rembourser ces fonds, ceux-ci « ne peuvent provenir des financements décaissés par le Fonds Mondial dans le cadre d’un accord de subvention passé, présent ou futur entre le Fonds Mondial et l’État de la République du Cameroun ».
Ces conclusions découlent d’une série d’évaluations ponctuelles concernant la période de mise en œuvre de la subvention, débutant le 1ᵉʳ janvier 2021 et se terminant le 31 décembre 2023. Ces évaluations ont été conduites par l’Agent Local du Fonds au Cameroun au nom du Fonds Mondial depuis mai 2023. Concrètement, elles visaient à examiner les pratiques de stockage, les performances en matière de gestion des produits de santé, la traçabilité de certains produits achetés par le Fonds Mondial pour les programmes nationaux de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, ainsi que la qualité des structures les ayant reçus en 2022.
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