(Lurgentiste.com) — Au Cameroun, environ un enfant sur trois souffre d’une carence en vitamine A, soit 33 % des enfants de moins de cinq ans. Selon le ministère de la Santé publique, la carence en vitamine A expose les enfants à de nombreux risques pour leur santé, notamment une vulnérabilité accrue aux infections, des problèmes de croissance, de peau et de vue pouvant aller jusqu’à la cécité. De même, « les vers intestinaux peuvent entraver l’utilisation effective de la vitamine A par l’organisme, d’où la nécessité de procéder au déparasitage en plus de la supplémentation en vitamine A », indique le Dr Hassan Ben Bachire, directeur de la promotion de la Santé au Ministère de la Santé.
C’est pourquoi depuis ce 10 mai et jusqu’au 12 mai prochain, aura lieu le premier tour de la « Semaine d’Actions de Santé et de Nutrition Infantile et Maternelle », la Sasnim. Ce sont « trois jours décisifs pour l’avenir de nos enfants », déclare le DPS. Cette année, la Sasnim vise principalement la supplémentation en vitamine A et le déparasitage, respectivement pour les enfants âgés de 6 à 59 mois et de 12 à 59 mois. L’objectif est de couvrir au moins 95 % de ces enfants sur l’ensemble du territoire national, à l’issue des trois tours. Le Dr Hassan Ben Bachire reconnaît qu’il est « ambitieux certes, compte tenu des défis spécifiques à chaque région du pays, mais réaliste ».
Les équipes du Ministère de la Santé sont donc mobilisées à cet effet. « Ces trois jours de campagne annoncés sont une nouvelle opportunité de faire reculer durablement la malnutrition et de donner à chaque enfant les meilleures chances de grandir en bonne santé », conclut ce médecin de santé publique. Ferdinand Limassou, nutritionniste, conseille de consommer quotidiennement des aliments tels que les carottes, les légumes à feuilles, les mangues, les patates douces, les ignames, le foie, les jaunes d’œufs et le beurre pour éviter les carences en vitamine A.
À noter que la Sasnim, mise en œuvre depuis 2007, a lieu deux fois par an. Elle fait partie des interventions déployées par le pays pour réduire la morbidité et la mortalité materno-infantile liées aux carences nutritionnelles, explique-t-on au Ministère de la Santé.
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