Des consultations externes et un échange entre les spécialistes et les personnes souffrant d’épilepsie ont eu lieu à l’hôpital général de Yaoundé hier 9 février 2021. Le but était d’informer le public sur les bons gestes devant une personne en crise ; comment éviter cette maladie pour les femmes enceinte et surtout sortir cette maladie de l’ombre.
« La bonne nouvelle avec l’épilepsie, c’est qu’on en guérit », annonce fièrement le Dr Paul Mbonda, neurologue et épileptologue à l’hôpital général de Yaoundé. Et ce dernier d’expliquer : « Pour tous nos patients, nous disposons de bonnes molécules au Cameroun qui sont à bon prix pour le commun des camerounais ». Par exemple, « Le phénobarbital qui marche assez bien », se réjoui cet épileptologue.
En fait, « Lorsque nous démarrons le traitement, généralement on fait un examen qui est appelé l’électroencéphalogramme pour voir comment son cerveau fonctionne. Après ledit traitement, on cherche à réduire les crises. Généralement lorsqu’un patient fait trois à cinq ans sans faire de crises, au bout d’un certain temps, nous arrêtons le traitement et le patient est guérit », a expliqué le neurologue.
Selon ce dernier, les causes de cette maladie sont : les malformations du système nerveux, les infections du système nerveux, les tumeurs du système nerveux, qui sont très fréquentes chez les enfants qui ont eu très souvent des méningites, des troubles lors de la grossesse, ou de l’accouchement.
L’alcoolisme chronique aussi peut favoriser les crises d’épilepsie, les AVC multiples les infections avec ces crises de périnatal lors des accouchements. C’est pour cela qu’il recommande de faire très attention à la prévention des grossesses. « Il est conseillé de suivre les grossesses et les accouchements. Parce qu’il y a des maladies que vont avoir les bébés qui vont se répercuter plus tard sur le cerveau», prévient le neurologue. De lui, l’on apprendra qu’il existe plusieurs types d’épilepsie et deux grandes crises. Ce sont les crises généralisées où c’est tout le cerveau qui est secoué, comme des convulsions et les crises focales qui touchent une partie du cerveau ou du visage.
S’agissant des crises généralisées, on enregistre : l’épilepsie d’absence, où un patient qui discute avec vous et subitement s’arrête. Elle est plus fréquente chez les jeunes enfants. A l’école on croit qu’ils sont distraits alors que c’est l’épilepsie d’absence. Elle est très subtile, voilà pourquoi les enseignants et les parents doivent faire attention.
L’on peut aussi citer l’épilepsie myoclonique qui fait trembler les mains lorsqu’un patient porte un objet, l’épilepsie myoclonique juvénile qui n’est pas très facile à soigner. Il y a aussi des clonies caractérisées par des petits mouvements. A noter que ce 10 février, l’hôpital général de Yaoundé organise une table ronde sous le thème : « Sortir l’épilepsie de l’ombre », en faveur des patients, des familles et du personnel. La journée internationale de cette maladie s’est célébrée le 8 février dernier.