Virus de Marburg. Le Cameroun en alerte
(Lurgentiste.com)- Le Cameroun redoute l’importation de la Maladie à Virus de Marburg (MVM) dont une épidémie a été confirmée le 9 février 2023 dans la province du Kié-Ntem, à l’Est de la Guinée Équatoriale. C’est que, la frontière avec ce pays limitrophe est poreuse, les mouvements de transhumance sont non contrôlés et il existe un flux important de personnes et de marchandises entre ces deux Etats.
Raison pour laquelle les officiels de la santé affutent leurs armes pour la riposte. D’ores et déjà, le pays a procédé au renforcement du dispositif de surveillance sanitaire au niveau des points d’entrée terrestres des personnes et des marchandises en provenance de la Guinée Équatoriale et dans les districts de santé frontaliers. De même, les équipes d’investigation et d’intervention rapide (EIIR) ont été déployées sur le terrain.
Aussi, l’analyse du contexte, « partie la plus déterminante dans la gestion d’une épidémie », d’après le Dr Daniel Mabongo, épidémiologiste de terrain en service au ministère de la Santé publique, est faite. En fait, il s’agit d’identifier entre autres, les ressources matérielles et infrastructurelles (capacités d’accueil, d’acheminement des échantillons, etc.). Au niveau des services techniques du Minsanté, un document de communication communautaire est en cours d’élaboration.
Par ailleurs, un plan de riposte pour lutter contre ce virus jusqu’en 2024 a été mis en place. Dans la même veine, « Les laboratoires sont capacités pour réaliser les analyses, séquençages et charges virales des échantillons. Aussi, la surveillance a été renforcée avec le déploiement des équipes d’investigation et d’intervention rapide et la recherche active des cas », affirme Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique.
Et ce n’est pas tout. « (…) Les capacités de prise en charge de ces districts (Olamzé, Kyé-Ossi et Ambam : Ndlr) ont été évaluées et renforcées, le dialogue communautaire pour susciter l’implication des leaders communautaires et religieux dans la détection des cas a été établi », poursuit l’autorité tutélaire de la santé au Cameroun.
Pour rappel, cette maladie de la même famille qu’Ebola et tout autant dangereuse et qui a déjà fait 9 morts en Guinée Equatoriale commence de façon soudaine, avec une forte fièvre, des céphalées intenses et un éventuel malaise. Pour l’éviter, il est entre autres recommandé de se laver régulièrement et systématiquement les mains avec de l’eau propre coulante et du savon ; d’éviter le contact avec les animaux sauvages malades ou trouvés morts.
Le ministère de la Santé de Guinée équatoriale a confirmé que le virus de Marburg se propageait dans deux districts (Ebibiyin et Nsok-Nsomo) de la province nord-est de Kie-Ntem, frontalière du Cameroun et du Gabon. Huit nouveaux cas y ont été déclarés, portant le nombre de décès à 20.