VIH/Sida/Paludisme/Tuberculose. Les OSC sollicitent une augmentation des financements

C’est pour accélérer la fin de ces trois épidémies au Cameroun et en Afrique et elles demandent au pays de Paul Biya de contribuer pour la reconstitution des ressources du Fonds mondial. L’événement est prévue en France le 10 octobre prochain.

10 Organisations de la société civile (OSC) du Cameroun et d’Afrique veulent accélérer le mouvement. Celui d’en finir avec les trois épidémies que sont le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose.  Pour cela, elles ne demandent ni plus ni moins au gouvernement camerounais, qu’une augmentation des financements domestiques alloués à la santé et en particulier à la lutte contre les trois épidémies sus-évoquées.

Ce d’autant plus que le VIH est la première cause mondiale de mortalité précoce chez les femmes âgées de 15 à 49 ans et cause plus de 5% des handicaps chez les adultes âgés de 15 à 49 ans. La tuberculose elle, est la maladie infectieuse la plus mortelle au monde, avec plus de 10 millions de nouveaux cas chaque année et environ 1,8 million de décès par an.

Le paludisme est indéniablement, un tueur silencieux. Cette maladie a infecté environ 216 millions de personnes en 2016, tuant 445 000 personnes, dont 285 000 enfants de moins de cinq ans dans le monde. Du constat fait par les 10 OSC, le paludisme reste une cause majeure de mortalité infantile, car tue un enfant toutes les deux minutes en Afrique. « Si rien n’est fait maintenant dans le sens de l’augmentation considérable des investissements domestiques pour la santé, nous perdrons bientôt toute véritable opportunité de mettre fin aux épidémies, compromettant ainsi l’avenir de notre continent », s’alarment celles-ci.

Déjà à Niamey en juillet dernier, elles se sont inquiétées de ce que plus de la moitié de la population africaine n’a toujours pas accès aux services de santé essentiels surtout en milieu rural. « Les enfants, les jeunes, les femmes et les personnes vulnérables payent le plus lourd tribut », notent-elles.

Autre demande et pas des moindres, celle de sa contribution à la reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. En effet, le 10 octobre 2019, la communauté internationale se réuni en France pour la 6ème conférence de reconstitution du Fonds mondial, sous la présidence d’Emmanuel Macron, président de la République de France.

Paul Biya, le président de la République du Cameroun y est d’ailleurs annoncé, à en croire certaines sources. L’objectif de cette conférence est de recueillir au moins 14 milliards de dollars américains pour la prochaine période de financement du Fonds de 2021 à 2023, et sauver 16 millions de vies au cours de ces trois prochaines années.

« Ces fonds bénéficient en majorité aux africains qui pourront ainsi avoir accès aux médicaments de qualité qui sont nécessaires pour leur santé et leur survie. Nous sommes en campagne de sensibilisation pour rappeler que c’est important que nos leaders soient à la table, contribuent et s’engagent à augmenter leurs financements de la santé. Et pour atteindre la couverture santé universelle, que nos leaders prennent l’engagement », explique Olivia Ngou, fondatrice et présidente exécutive de l’ONG Impact Santé Afrique (ISA).

Accords de convention et fonds de contrepartie

Depuis 2003, le gouvernement du Cameroun a signé 15 accords de subvention avec le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. « Ces accords dont sept pour le VIH, cinq pour le Paludisme et trois pour la Tuberculose étaient d’un montant de 197 821 595 170 XAF. Pour la période 2018-2020, quatre nouveaux accords d’une enveloppe globale de 108 000 000 000 XAF ont été signés entre le Fonds Mondial et le Gouvernement du Cameroun », détaille le communiqué de presse de ces 10 OSC camerounaises et d’Afrique.

Elles veulent donc non seulement que le Cameroun augmente l’allocation intérieure des ressources pour la santé, mais aussi et surtout, mobilise à temps les fonds de contrepartie pour la lutte contre ces trois maladies, en vue d’un financement durable et la continuité les interventions à haut impact.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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