Tuberculose. 23 741 camerounais en souffrent

Alors que 5% de ces cas sont des enfants de 0-14 ans, la région de l’Extrême-Nord, les villes de Yaoundé et Douala représentent environ 45% des cas dépistés, toutes formes confondues.

« Il est temps d’en finir avec la tuberculose ». C’est du moins ce que soutient le Pr Magloire Biwolé Sida, Inspecteur général au ministère de la Santé publique (Minsanté). Ceci tient sans doute du fait que le rapport annuel sur le dépistage des tuberculeux au Cameroun en 2018 est sans appel. 23 741 camerounais souffrent de tuberculose. Alors que 5% de ces cas sont des enfants de 0-14 ans, la région de l’Extrême-Nord, les villes de Yaoundé et Douala représentent environ 45% des cas dépistés, toutes formes confondues. Soit respectivement, 3241, 3812 et 4506. Le Programme national de lutte contre la tuberculose fait savoir que la région du Nord en a 2107, l’Est 1934 et l’Adamaoua 1652. Et la région de l’Extrême-Nord, les villes de Yaoundé et Douala caracolent toujours en tête de ce lugubre classement, avec respectivement 2010, 2011 et 2285 cas de tuberculose confirmé bactériologiquement (TPB+). En 2018 toujours, 13 445 nouveaux cas ont été enregistrés au Cameroun. Au moment où se célèbre donc ce 24 mars 2019, la 26è journée mondiale de la lutte contre le tuberculose sous le thème : « Il est temps », les autorités sanitaires camerounaises et leurs partenaires tiennent à souligner que cette maladie reste et demeure dans notre pays, « un problème majeur de santé publique et constitue un véritable frein au développement », précise le Pr Biwolé Sida.

Aussi, « L’intensification de la lutte anti tuberculeux est une préoccupation constante du ministère de la santé publique depuis 1996 quand l’Etat en a fait un programme important », tient à rappeler ce dernier. Ainsi, l’Etat se targue des avancées comme la gratuité du traitement anti tuberculeux depuis 2004, l’introduction des nouvelles méthodes de diagnostics de la tuberculose, et la mise en place des Centres de diagnostics et de traitement de la tuberculose (CDT) dans les Fosa. Le Cameroun en a par exemple ouvert 250 CDT sur toute l’étendue du territoire nationale. Cependant, il faut faire face aux nombreux défis. Pour le représentant du Minsanté à Yaoundé le 22 mars 2019, il se résume entre autres, en l’intensification de la recherche systématique des cas dans les Formations sanitaires (Fosa) ; l’évaluation du plan stratégique 2015-2019 de la lutte contre la tuberculose et de l’élaboration d’un nouveau plan stratégique.  « Plus que jamais, c’est le moment d’agir ensemble dans l’optique de mutualiser nos forces pour intensifier la lutte contre la tuberculose pour mettre fin à cette maladie dans notre pays et dans le monde », conclut l’Inspecteur général au Minsanté.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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