Industrie pharmaceutique. Plaidoyer pour passer de 5% à 15% de production locale

(Lurgentiste.com)- Le Cameroun reste malheureusement « largement » dépendant des importations de produits pharmaceutiques pour répondre au besoin en médicaments de sa populations. De chiffres officiels, seulement 5% de ces produits consommés sur le marché local sont issus de la production locale. Ce qui veut dire que les importations ont l’essentiel, avec 95% de parts du marché. Voilà pourquoi « Nous souhaitons voir passer cette production de 5% à 15% dans les cinq prochaines années », a plaidé à l’endroit des plus hautes autorités de la République, le Dr Franck Nana, Président de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC).

C’était au cours du Salon international sur l’Industrie pharmaceutique, des Fournitures et Équipements médicaux dénommé « Pharma Expo Cameroun », organisé du 21 septembre au 23 septembre dernier à Yaoundé. Au cours de celui-ci, l’épineux problème de la production locale de médicaments à travers son developpement a été abordé. « C’est un moyen de réunion des idées pour l’évolution de l’industrie pharmaceutique dans le continent », a déclaré le Dr Diarra Arounan, président de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire. Concrètement, il est question pour ces acteurs de tout bord confondu, de la rendre plus productive et compétitive.

Les regards sont désormais tournés vers le gouvernement pour apporter des réponses concrète au problème posé. En guise d’espoir, un groupe de réflexion a d’ores et déjà été mis en place sous l’impulsion du Premier ministre, pour l’implantation de plus de firmes en terre camerounaise. Il est placé sous la tutelle du ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique dont la mission est de créer des conditions idoines qui a d’ailleurs pris part à la cérémonie d’ouverture de cette toute première plateforme d’échanges.

Plus de 1100 professionnels venus d’Afrique sont réunis à Yaoundé pendant trois jours, pour débattre sur les problématiques « cruciales, sensibles et stratégiques » de ce secteur pharmaceutique. Au rang de celles-ci aussi, la formation pré-doctoral et post-doctorale, celle en continue, l’harmonisation des textes réglementaires dans la sous-région, la sensibilisation sur le rôle et l’importance du pharmacien dans notre système sanitaire, la nécessité d’avoir ou non une agence du médicament.

Exposés, conférences et tables rondes sur des sujets tels que la recherche et le développement, la production et la distribution de médicaments, et l’accès aux soins meubleront cette première édition. Le Dr Franck Nana n’a pas manqué de relever qu’avec plus de 2800 pharmaciens que compte le pays, seulement 8 sont à la tête des structures sanitaires publiques. Soit un chef de district, deux directeurs d’hôpitaux de districts et cinq de centres médicaux d’arrondissements. Néanmoins, pour lui, c’est une avancée à célébrer.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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1 réponse

  1. 3 octobre 2023

    […] Industrie pharmaceutique. Plaidoyer pour passer de 5% à 15% de production locale […]

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