(Lurgentiste.com)– Le massage porté signé le 27 juin dernier a été rendu public par Jean Abate Edi’i, gouverneur de la région du Sud. Adressé à tous les délégués régionaux et assimilés, celui-ci stipule que : « Conformément aux hautes instructions du Premier ministre chef du gouvernement, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir cesser tous recours aux agents temporaires dans vos structures respectives et de procéder à la libération immédiate de tous les agents non titularisés ou en situation illégale ».
Concrètement donc, les personnels temporaires (infirmiers, techniciens médico-sanitaires, sages-femmes, aides-soignantes formées notamment) ou ceux en situation illégale ne seront plus recrutés par les directeurs des hôpitaux publics. Cette mesure intervient quelques jours après la création d’un comité ad hoc interministériel chargé de proposer des solutions concrètes aux revendications formulées par 27 000 personnels temporaires des formations sanitaires publiques.
Elle s’applique à toutes les formations sanitaires publiques des 10 régions du Cameroun. « Le gouvernement dit que le chef de l’Etat avait dit qu’il ne veut plus de temporaires au sein de l’administration publique camerounaise. Et qu’il n’est pas du ressort des responsables des formations sanitaires de recruter le personnel, sinon à la Fonction publique», indique Sylvain Nga Onana, Président du Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de la santé au Cameroun (CAP/Santé).
Contacté par Lurgentiste.com, il poursuit que « Ce sont les conséquences de la des personnels de santé ». Pendant les grèves devant l’esplanade du ministère de la santé publique, certains grévistes rencontrés confiaient déjà que « les directeurs des hôpitaux nous menacent que nous signer des contrats d’un an est illégale parce que ça ne relève pas de leurs compétences ». Le souhait de ces syndicalistes la contractualisation de ces 27 000 temporaires et leur affiliation à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).
D’ailleurs, des listes ont été confectionnées à cet effet par les services compétents du Minsanté. « Les services du ministère de la Santé ont envoyés les listes pour qu’elles soient certifiées par les responsables des formations sanitaires publiques », confirme Sylvain Nga Onana. Malheureusement, « On se rend compte que dans ces listes il y a des noms qui ont été omis et il y a des responsables des formations sanitaires qui ajoutent les noms », déplore-t-il. Plus grave, « les noms des grévistes ne figurent pas » dans ces listes, ajoute-t-il savoir. Dépité.Toutefois, « Ce ne sont que les listes provisoires pour le moment », informe le Président de CAP/Santé comme pour se rassurer.