Extrême-Nord. L’épidémie de choléra fait de nouvelles victimes

Olive Atangana
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Le nombre de cas suspects y est désormais de 227 et la région enregistre déjà 14 décès communautaires.

La situation est préoccupante dans la région de l’Extrême-Nord. A l’issue de la réunion de coordination du 12 novembre 2018, les statistiques épidémiologiques dans cette région font état de 227 cas suspects, et de 14 décès communautaires. Pour maitriser cette évolution inquiétante de la maladie, une équipe du niveau Central a été déployée en urgence au district de santé de Makary, pour organiser la recherche active des cas. « La situation sécuritaire y est pour beaucoup. Mais l’autre raison importante viendrait de ce que les populations n’ont pas été vite sensibilisées et arrivent tard à l’hôpital », explique une source. Pour elle, « avec nos frontières poreuses, on aura toujours des cas de contagion ».

Le 31 octobre dernier à Yaoundé, les autorités sanitaires faisaient déjà un aveu. Celui de ne pas parvenir à arrêter la propagation l’épidémie de choléra qui sévit toujours au Cameroun. Pourtant, « Nous arrivons à surveiller, contrôler et mais nous n’arrivons pas à la stopper tout à fait », avait alors lâché le Dr Etoundi Mballa. Mais, ce dernier se félicitait d’avoir « beaucoup gagné dans la surveillance ». Et dans ce volet, la région de l’Extrême se présentait comme le meilleur élève. « Le système de surveillance de l’Extrême-Nord marche bien. Ils ont une bonne surveillance active et au niveau des communautés. C’est ça qui fait que choléra ne s’y propage pas beaucoup », avait déclaré le directeur de la lutte contre les Maladies, les Epidémies et Pandémies. Mais, « il faut rester vigilant », exhortait alors Dr Etoundi.

Une exhortation qui semble avoir un écho favorable auprès de l’équipe de riposte du Nord. En effet, longtemps classée au rang de la plus touchée par l’épidémie, cette région affiche une relative stabilité depuis quelques temps. Elle compte désormais trois districts de santé seulement en épidémie, contre 13 il y a quelques semaines. Bien plus, du 09 au 12 novembre 2018, le Nord n’a enregistré que 12 cas suspects, contre 106 à l’Extrême-Nord. Toute chose qui fait dire à notre source que « Les choses sont entrain de se stabiliser là-bas ». On y dénombre 558 cas suspects, 47 confirmés et 39 décès. Seulement, « il faut contenir l’épidémie et faire en sorte qu’il n’y ait plus de décès. Les gens ne doivent plus mourir de choléra. C’est notre objectif. L’enjeu doit être présentement de la stopper complètement. Nous contrôlons mais n’arrivons pas à stopper tout à fait parce que nous avons constaté qu’il y’a des mauvaises habitudes qui persistent ». Depuis le début de l’épidémie à ce jour, ces deux régions septentrionales totalisent 53 décès.

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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