Choléra/Prison New Bell. Human Rights Watch lance un appel pour la libération de certains prisonniers

(Lurgentiste.com)- 7 détenus sont officiellement morts de choléra à la prison centrale de New-Bell entre mars et avril 2022. Suffisant pour Human Rights Watch (HRW), de plaider auprès des autorités camerounaises, pour la libération des détenus « les plus exposées au risque de graves complications sanitaires dues au choléra, notamment les mineurs et les personnes âgées », tel qu’indiqué dans un communiqué publié en début avril.

L’ONG de défense des droits de l’Homme mène ce plaidoyer au regard du risque élevé de voir le nombre de victimes augmenter dans ce pénitencier de plus de 4 700 prisonniers. Presque 4 fois sa capacité d’accueil de départ estimé à 800 personnes. HRW estime donc que le gouvernement « devrait agir rapidement non seulement pour empêcher la maladie de se propager, mais aussi pour protéger les personnes qui dépendent de lui pour leur protection ».

Ce d’autant plus qu’ « Il n’y a pas d’eau potable et les conditions d’hygiène sont déplorables », a déclaré à Human Rights Watch un détenu. Par conséquent, « les autorités devraient s’assurer que les prisonniers aient accès à une eau propre et à l’assainissement », recommande HRW. Si l’ONG reconnait que l’équipe de Joseph Dion Ngute a pris des mesures pour limiter la propagation du choléra, elle insiste sur le fait que cette épidémie met en évidence « à quel point des conditions d’emprisonnement abjectes peuvent rapidement menacer la vie des personnes ».

De sources carcérales, à ce jour, cette épidémie a fait 215 cas au sein de ce pénitencier pour 7 décès. C’est depuis octobre 2021, qu’elle est présente au Cameroun. Selon le ministère de la Santé publique, elle a déjà fait 105 morts pour 4 627 cas recensés à la date du 5 avril.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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