Cameroun. Urgence sanitaire signalée dans les régions en crise

(Lurgentiste.com)- Au Cameroun, du fait des attaques et des catastrophes naturelles, plus de deux cent formations sanitaires ont été détruites ou abandonnées dans les quatre régions en crise que sont le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, l’Extrême-Nord et l’Est. Conséquence, 1,8 million de personnes issues de ces zones ont besoin d’une aide d’urgence pour accéder aux services et soins de santé, alerte le Plan d’Action Humanitaire 2023 du pays.

C’est que, lesdits services offerts par le personnel médical ont été réduits. « La fourniture des équipements, intrants et soins essentiels est limitée », confirme le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Concernant la santé sexuelle et reproductive précisément, le constat fait état d’une augmentation « substantielle » des cas d’accouchement à domicile, « avec un risque élevé de mortalité maternelle et néonatale ».

Pour ne rien arranger, les difficultés d’accès aux services accroissent les besoins non-satisfaits en planification familiale. Toutes choses qui exposent les femmes et les filles aux risques de grossesses non-désirées, non-intentionnelles ou précoces. Et ce n’est pas tout. « Les risques de violences sexuelles augmentent pour ces femmes et les filles, cibles privilégiées de violence en situations de conflits », regrette l’agence onusienne. Voilà pourquoi pour les acteurs du domaine de la santé et leurs partenaires, il y a urgence de repositionner la santé sexuelle et reproductive en contexte humanitaire au Cameroun.

Ainsi, la réponse humanitaire actuelle du secteur santé du Plan d’Action Humanitaire 2023 privilégie plusieurs interventions. Notamment, la prévention de la surmortalité et de la morbidité maternelle et néonatale ; la gestion clinique des cas de viol et des violences domestiques. Toutefois, elles « ne constituent qu’une partie du dispositif minimum d’urgence (DMU) requis en réponse humanitaire ».

Les acteurs humanitaires du cluster santé de reproduction veulent donc améliorer cet état de fait pour mettre en place un DMU complet et conforme au standard international. A cet effet, une concertation nationale a eu lieu le 14 septembre dernier à Douala. L’objectif est de repositionner les interventions de santé sexuelle et reproductive au sein de la réponse humanitaire au Cameroun, afin qu’elles couvrent de façon adaptée, l’entièreté du paquet des soins d’urgence.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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