D’après un communiqué du ministère de la santé publique, il passe de 100 000 à 25 000 Fcfa.
Le traitement est l’un des 5 domaines d’intervention fondamentaux du plan stratégique national (PSN) de lutte contre les hépatites virales au Cameroun. Les autorités sanitaires soutiennent que de nouveaux traitements oraux et schémas thérapeutiques peuvent permettre d’atteindre des taux de guérison supérieurs à 90% pour l’hépatite C.
Voilà pourquoi, dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux traitements contre les hépatites virales « et au regard des stocks des médicaments actuellement disponibles », le ministère de la Santé publique (Minsanté) vient de décider de réduire de 75%, le coût du protocole de traitement de l’hépatite virale C à base de Sofosbuvir + Velpastavir 400/100 mg. Le coût fixé de ce protocole uniquement passe ainsi de 100 000 à 25 000 Fcfa, indique Manaouda Malachie dans un communiqué signé le 27 octobre 2020.
Les mauvais chiffres de la prévalence
Le personnel en charge des CTA (Centres de traitements agréés : Ndlr) et CD (Centres de dispensations : Ndlr) devra sensibiliser les patients sur cette démarche et « se rassurer d’avoir un consentement écrit de tout patient adhérant », indique l’autorité tutélaire de la santé au Cameroun. En réalité, l’hépatite virale est l’un des principaux problèmes de santé publique au Cameroun. Environ 10 000 personnes décèdent en chaque année. Des cinq types distincts d’hépatite virale (A, B, C, D et E), celles B et C causent 95% des infections et des décès.
Le Cameroun est l’un des pays les plus touchés en Afrique et dans monde, avec une prévalence de 8,3% pour l’hépatite B et 13% pour l’hépatite C. Dans cette dernière catégorie d’hépatite où l’Etat vient de réduire le coût du traitement justement, la prévalence nationale est de 1,03%, pour les tranches d’âge de 15 à 59 ans. La région du Centre a la prévalence régionale la plus élevée, avec 2,4% tandis qu’avec un taux de 0,4%, le Sud-Ouest a celle la plus basse du pays. Ces statistiques sont de l’Enquête démographique de Santé (EDS) 2011. Laquelle indique aussi que la tranche d’âge la plus affectée est celle de 55-59 ans, avec un taux de prévalence de 6,7%.
Plan stratégique national
L’un des axes stratégiques (prise en charge des cas : le traitement et soins) du Plan stratégique national (PSN) stipule que d’ici 2021, 90% des patients souffrant des hépatites auront accès au diagnostic et traitement contre les hépatites virales et que 90% au moins des patients co-infectés VIH/Hépatites B et C diagnostiqués sont pris en charge selon les directives nationales d’ici 2021. L’engagement de la communauté internationale à travers sa stratégie mondiale sur l’hépatite virale à laquelle le Cameroun a souscrit, est d’éliminer d’ici 2030, l’hépatite virale en tant que grave menace pour la santé publique.
En rappel, l’hépatite virale est une inflammation du foie provoquée par l’un des 5 types de virus A, B, C, D et E. La vaccination, la non utilisation des objets tranchants souillés et le lavage des mains sont entre autres, les moyens de prévention. Les rapports sexuels non protégés avec une personne infectée, le contact avec du sang contaminé, de la mère infectée à l’enfant à la naissance et la manipulation des selles d’une personne infectée sont quelques-uns des modes de transmission.