Cameroun. La variole du singe préoccupe

Les experts réunis autour de cette cause commune.

(Lurgentiste.com)- Le Cameroun compte parmi les 11 pays africains touchés par la variole du signe. Selon les statiques officiels, le pays comptait au 1er novembre 2022, 27 cas actifs, 17 confirmés pour deux décès. Cette maladie « d’actualité » a d’ailleurs été déclarée urgence de santé publique depuis le 23 février dernier par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Au regard de la situation, le Programme National de Prévention et de Lutte contre les Zoonoses Émergentes et Ré-émergentes (PNPLZER), à travers la plateforme « Une seule santé », a entrepris le 3 novembre dernier, de rappeler que la lutte contre cette zoonose est multiforme et remobiliser davantage les acteurs afin de freiner l’évolution de cette maladie qui s’attaque à la santé humaine, animale et environnementale.

Toutefois, « parler de la variole de singe aujourd’hui, ne signifie pas qu’elle est plus dangereuse ou qu’elle est prioritaire. Elle est d’actualité et nous travaillons de manière à la circonscrire et à mieux la maitriser », a fait savoir le Dr Etoundi Mballa Georges Alain, Directeur de la lutte contre les maladies endémiques et pandémiques au ministère de la Santé publique (Minsanté).

Au cours donc de la célébration de la journée mondiale « One Health » sous le thème « Partenariat Public-privé pour la santé de l’Homme, de l’animal et de leur écosystème », pour consolider la compréhension et l’appropriation de l’approche « Une Seule Santé », il a aussi été question de renforcer la collaboration et la communication entre les parties prenantes et conforter la couverture et la qualité des messages de la stratégie de communication sur les risques et d’engagement communautaire.

Pour atteindre la cible, il sera question de procéder par des méthodes « porte à porte », en organisant « des activités de sensibilisation dans les zones à risques », a indiqué le Dr Etoundi Mballa. Il en a profité pour inviter les responsables du ministère de l’Environnement « qui s’occupent des réservent où vivent les singes », à « s’arranger pour que ces derniers ne tombent pas malades ».

Et quand bien même ils tombent malade, suggère-t-il, « ils doivent les soigner parce que si on ne les soigne pas, ils vont contaminer les hommes. Ce conseil doit s’étendre dans toutes les administrations ». Les zoonoses sont des maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme, et réciproquement. Depuis plus d’une décennie, le monde connait l’émergence des maladies infectieuses dont 60% sont zoonotiques, selon l’OMS.

Face à la diversité des menaces zoonotiques et des facteurs environnementaux qui influencent leur nature, et pour faire face aux graves enjeux liés à la vulnérabilité mondiale actuelle, la plateforme « Une Seule Santé » estime qu’il est « vital d’adopter une approche de sécurité sanitaire efficace prenant en compte toutes les composantes socio-économiques au rang desquelles figurent en bonne place les élus locaux et les organisations patronales représentatives du secteur privé ».

A noter que l’approche « Une Seule Santé » s’applique à la conception et la mise en œuvre des programmes, politiques, législations et travaux de recherche pour lesquels plusieurs secteurs communiquent et collaborent en vue d’améliorer les résultats en matière de santé publique.

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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