Alerte. La variole du singe fait un mort au Cameroun

Un cas de cette maladie a été découvert dans la région sanitaire du Centre, district de santé d’Ayos.

La variole du singe a refait surface au Cameroun. Précisément, dans la région sanitaire du Centre, District de Santé d’Ayos ou les deux premiers cas suspects étaient un nourrisson et sa mère. Cette maladie des animaux encore appelé « Monkey Pox » a malheureusement tué le nourrisson, faisant de lui l’unique décès de l’heure. C’était le 9 janvier 2020. Les premières investigations ont permis de mettre en évidence la variole du singe dans le sang de la mère.

Suffisant donc pour que les autorités sanitaires de la région de l’Est sonnent l’alerte. Dans un communiqué signé le 13 janvier 2020, le délégué régional de la santé publique pour cette région annonce la survenue d’un cas de variole du singe (Monkey Pox). Dans cette perspective, le Dr Anicet Désiré Mintop a déclenché la veille sanitaire dans tous les districts de santé de la région de l’Est. Une attention particulière est donnée dans les districts de santé d’Abong-Mbang, Nguelemendouka et Messamena.

Mode de transmission

La transmission se fait essentiellement dans les zones forestières où l’homme est en contact étroit avec les animaux. Notamment les grands rongeurs tel que les rats et les écureuils. Elle se manifeste également par la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse généralisée, une adénopathie et des difficultés respiratoires ; avec 11% de taux de mortalité. Les spécialistes de santé font savoir que les jeunes enfants sont les plus vulnérables.

D’ores et déjà, « Une investigation approfondie est en cours pour pouvoir mettre en évidence la chaine de transmission c’est-à-dire quel a été le point initial de la transmission de la maladie», explique le Dr Linda Esso, sous-directeur de la lutte contre les Epidémies et Pandémies au ministère de la Santé publique (Minsanté).

Plan de riposte

Les autorités sanitaires nationales ont en outre entrepris la mise sous surveillance des populations, afin de circonscrire et limiter la contamination humaine. « C’est une riposte multisectorielle. Ainsi, une équipe multisectorielle va se déployer sur le terrain. Il faut rechercher s’il y a d’autres cas à part les cas qu’on a retrouvé dans les formations sanitaires ; dans la population. Rechercher également ceux qui ont été en contact avec les malades pour pouvoir les suivre et détecter précocement une éventuelle survenue de la maladie », poursuit le Dr Linda Esso.

D’après elle, la prise en charge des cas est essentiellement une prise en charge symptomatique parce que le Monkey Pox en lui-même n’a pas un traitement. « C’est un traitement symptomatique. Donc pouvoir traiter les symptômes dont souffrent les patients et les complications dans un milieu hospitalier », indique le sous-directeur. En rappel, quelques cas humains ont été confirmés dans les régions du Centre (1976, 1989 et 2020), du Nord-Ouest (2018) et du Sud-Ouest (2019).

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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