Dr Laure Menguene : « La schizophrénie est une maladie de préjugés et de stigmatisation »

Olive Atangana
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"Ces personnes ont besoin d'amour".

La psychiatre et Sous-Directeur de la Santé mentale au Minsanté revient entre autres, sur les signes qui doivent alerter et les facteurs de risque de cette maladie.

Quels sont les facteurs de risque de la maladie ?

Comme toutes les maladies, nous avons les facteurs génétiques c’est à dire comme le diabète, on a des familles de personnes atteintes de la SCHIZOPHRÉNIE. Ensuite, nous avons les facteurs biologiques : c’est la sécrétion en trop ou en moins de substances comme la dopamine. Ensuite, les facteurs psychologiques comme les traumatismes de toutes sortes. Enfin, les facteurs sociaux : une communication paradoxale qui est le mode de communication de la société actuelle (dire quelque chose et son contraire ou dire quelque chose et faire son contraire) ; les situations de conflits, les infections, la consommation de drogue etc…

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Le problème avec la Schizophrénie c’est qu’il y a plusieurs formes cliniques avec des symptômes différents. Il y a plus de neuf formes cliniques. C’est la raison pour laquelle on parle de plus en plus des schizophrénies. Si quelqu’un a des hallucinations ou est délirant depuis 6 mois, on peut déjà penser à cela. Si quelqu’un a une dissociation qui évolue depuis plus de six mois, on pense à cela.

De quelle prise en charge peuvent bénéficier ces personnes ?

L’administration des médicaments car c’est une maladie qui déconnecte l’individu de la réalité. Il est dans son monde. Les médicaments le reconnectent à la réalité. Ensuite, la psychothérapie pour généralement traitée la cause…L’on fait aussi de la psycho éducation (donner un maximum d’informations à la famille et au malade) ; le soutien aux familles car c’est généralement une maladie au long cours. La sociothérapie qui consiste à trouver une occupation à ces derniers afin qu’ils soient productifs. C’est une maladie qui fait l’objectif de beaucoup de préjugés, d’interprétation, de stigmatisation, de marginalisation, de rejet. D’où l’importance de sensibiliser les populations au vu du nombre grandissant de cas.

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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