(L’urgentiste.com)– Huit décès enregistrés dont celui d’un enfant, 38 blessés (dont 31 légers et 7 graves). Tel est le premier bilan officiel dressé par le ministère de la Communication après la bousculade survenue hier soir devant le stade d’Olembé de Yaoundé. C’était avant le match de huitièmes e finale entre le Cameroun et les Comores. De ces blessés, l’on note selon le ministère de la Santé publique (Minsanté), deux personnes polytraumatisées et deux autres souffrant de traumatismes crâniens. Par ailleurs, un bébé aurait été piétiné par la foule, au moment du contrôle du pass sanitaire ; un nourrisson, « immédiatement extirpé et conduit à l’hôpital général de Yaoundé ». Ce dernier se trouve dans un état « médicalement stable », a précisé le Minsanté.
Selon lui, la bousculade s’est produite à l’entrée sud du stade d’Olembé à Yaoundé. « Les personnes décédées ont été conduites au Centre des Urgences de Yaoundé et les blessés ont été répartis dans quatre formations sanitaires de Yaoundé où ils ont été immédiatement pris en charge », détaille dans son communiqué, René Emmanuel Sadi, Mincom. La Confédération africaine de football (CAF) a dépêché son secrétaire général « au chevet des victimes admises dans les hôpitaux de Yaoundé », selon leur communiqué. Elle « enquête actuellement sur la situation afin d’obtenir plus de détails sur ces incidents », a poursuivi la Confédération.
L’instance du football africain tient ce matin une « réunion de crise » avec le Comité d’organisation de la CAN, dédiée exclusivement aux questions de sécurité dans les stades. Le Chef de l’Etat Paul Biya a de son côté prescrit une l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cet incident tragique. D’après plusieurs témoignages de personnes sur place, l’affluence était importante lors de cette rencontre de football. A en croire celle-ci, l’indiscipline des supporters et un faible dispositif de sécurité autour de ce stade de 60 000 places serait à l’origine de ce drame « dont la gravité suscite émotion et consternation ». Des sources policières confient avoir été débordées. Quoi qu’il en soit, le gouvernement en appelle « au sens de responsabilité, à la discipline et au civisme de tous ».
En rappel, des tragédies similaires ont endeuillé le monde du football en Afrique ces dernières années. Par exemple, le 15 juillet 2017, huit personnes ont été tuées et des centaines blessées dans un mouvement de foule au stade Demba Diop de Dakar, après des échauffourées entre supporteurs lors de la finale de la Coupe de la Ligue. Le 11 avril 2001, 43 personnes sont mortes quand des milliers de supporteurs sans billet avaient forcé l’entrée du stade Ellis Park à Johannesburg en Afrique du Sud. La même année, le 10 mai 2001, 126 personnes ont péri à Accra au Ghana pendant des affrontements entre supporteurs. La police avait tiré des gaz lacrymogènes et les spectateurs, voulant s’enfuir, avaient trouvé les portes du stade fermées.