Cameroun. Assurances sur la disponibilité des antirétroviraux

In a picture taken on August 4, 2009, a supply of antiretroviral drugs are prepared for free distribution to HIV patients visiting for treatment and consultation at the Integrated HIV Service Unit at the Cipto Mangunkusumo government hospital in Jakarta. Only 25 percent of the 1.7 million HIV/AIDS sufferers in the Asia-Pacific region who need antiretroviral treatment are receiving it, International Congress on AIDS in Asia and the Pacific, congress chairman Zubairi DjoerbanDjoerban said. The August 9 to 13, 2009 AIDS congress in Bali will try to push the United Nations and G8 countries to meet commitments made in the wake of the UN World Summit in 2005, particularly plans for "universal access" to antiretroviral treatment by next year. AFP PHOTO/ROMEO GACAD

D’après des sources au Comité national de lutte contre le Sida (CNLS), les stocks et financements disponibles permettent de couvrir les besoins jusqu’en 2022.

 

« Les ARV (Antirétroviraux : Ndlr) sont disponibles jusqu’au 31 décembre 2020, date de clôture de la subvention en cours ». Cette précision est d’une source sous anonymat au Comité national de lutte contre le Sida (CNLS). C’est du moins, ce qui ressort de la réunion de coordination au CNLS le 3 septembre 2019. Voilà qui devrait donc rassurer les milliers des malades du VIH/Sida du Cameroun. Ce d’autant plus qu’« Il n’y a pas de rupture mais juste une mise au point et à jour du système d’approvisionnement », martèle notre source. En fait, tout est partie d’une lettre du Fonds mondial qui menaçait de diminuer les ressources destinées au Cameroun.

La raison invoquée est que le pays n’a pas payé les 43 millions d’Euros représentant sa quote-part à ce partenaire financier dans la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida. Soit 28 milliards 168 millions de Fcfa. « Le Fonds mondial a menacé de suspendre ses financements au cas où le Cameroun ne versait pas sa contrepartie », confirme une source proche du dossier. Mais, « Si cette suspension était effective, il n’y aurait pas d’ARV à partir de 2020. Plus de peur que de mal ; le problème est résolu. Pas d’inquiétudes », précise notre source. L‘on apprendra ainsi que « les fonds de contrepartie de 2018 ont été entièrement virés. 2019 en partie ». Mais l’on n’en saura pas plus, sur le montant et le mécanisme de paiement mis en place à cet effet. Même si des indiscrétions font état du déblocage à partir de la Présidence de la République, d’une somme de 5 milliards de Fcfa.

Flou sur la quantité de stocks disponibles

Autant le dire, rechercher l’information relative à la quantité exacte de stock d’ARV disponible c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Tant le flou persiste à ce sujet. En fait, les parties approchées se rejettent la responsabilité de communiquer à ce sujet. D’abord le CNLS. Approchées, nos sources indiquent qu’il revient à la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments essentiels (CENAME) de communiquer sur la quantité de stock dont dispose le Cameroun pour rassurer les patients. Du côté de la CENAME ensuite, les sources arguent que le CNLS, informé de manière hebdomadaire sur la quantité des stocks, est la seule structure habilitée à communiquer cette information. Le Dr Elat Nfetam Jean Bosco, Secrétaire permanent du CNLS, lui, s’est refusé à tout commentaire. « Je ne suis pas autorisé à parler aux journalistes sans l’autorisation de ma hiérarchie », a-t-il dit.

Néanmoins, « Les stocks et les financements disponibles permettent de fournir les ARV jusqu’en 2022 d’après le plan stratégique », rassure une autre source proche du dossier au CNLS.  Mais, « qu’on ne vous dise pas que ces stocks sont quelque part. Je peux vous dire que j’ai les stocks de deux ans mais ça ne veut pas dire que si vous allez vérifier dans les magasins de la Cename, vous allez les trouver. Mais j’ai des stocks qui sont ici, d’autres dans le bateau et d’autres chez le fabriquant. Voilà un peu comment c’est organisé. Si quelqu’un vous dit qu’il y a les stocks, c’est qu’il raconte les choses qu’il ne maitrise pas bien », fait-elle savoir.

Et de poursuivre : « Si vous allez à la CENAME filmer ou fouiller, vous n’allez pas les trouver parce qu’on ne peut pas aussi les stocker. Il y en a qui ont des délais très courts. D’autres six mois, d’autres 18 mois. Si vous les stockez tous, et qu’ils ne fonctionnent pas après c’est un autre problème que vous pouvez créer. C’est un peu plus compliqué à gérer ».

Quoi qu’il en soit, pour l’heure, la file active des personnes sous ARV était de 302 947 au 30 juin 2019, d’après le CNLS. Le taux de prévalence lui, est de 2,7% selon les résultats de l’EDS 2018.

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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