Urgent. Le Choléra refait surface au nord du Cameroun

Déjà deux morts et 18 cas suspects enregistrés dans cette partie du pays.

La région du Nord est à nouveau frappée par l’épidémie de choléra. Ceci, « Après une petite accalmie », regrette le délégué régional de la Santé publique pour le Nord, le Dr Arabo Saidou. Depuis le 27 mars 2019, cette maladie a refait surface dans trois districts de santé (dont Pitoa et Garoua 1er). Selon les chiffres de cette autorité sanitaire du Nord, la région a déjà enregistré 18 cas suspects (dont 1 confirmé) et deux morts. D’après nos source, l’un des décès est survenu le 1er avril 2019 à l’hôpital de la Garnison militaire de Garoua. Le patient, un gendarme, a rendu l’âme une vingtaine de minutes après son admission. « Nous aurons toujours des cas tant que cette maladie sera toujours présente dans les pays voisins. Et le Septentrion demeurera partie à risque de survenue du choléra », a réagi un cadre du ministère de la Santé publique (Minsanté).

La région du Nord est la plus touchée par cette épidémie qui sévit au Cameroun depuis le mois de mai 2018. Pour l’heure, la délégation régionale de la santé du Nord et ses partenaires, mènent des activités de prévention, de promotion d’hygiène et d’assainissement ainsi que la prise en charge gratuite des cas dans toutes les formations sanitaires et ou des Unités de Traitements du choléra. Le Dr Arabo Saidou, invite ainsi les populations de cette région au respect des règles d’hygiène qui pour lui, « sont des barrières à la transmission du choléra ». Mais quoi qu’il en soit, « On n’en finira pas avec le choléra de sitôt », avertit le Dr Etoundi Mballa, directeur de la lutte contre la Maladie, les Epidémies et les Pandémies au Minsanté.

Le bilan à l’issue de 10 mois d’épidémie de choléra est désormais de 60 morts parmi lesquels 42 au Nord et 1013 cas suspects notifiés. En date du 7 janvier 2019, il était de 58 morts (40 au Nord, 17 à l’Extrême-Nord et 1 dans le Centre) et 995 cas suspects notifiés.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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