Sexualité. Quel bien être sexuel après la ménopause

(Lurgentiste.com)- Le bien-être sexuel diminue fréquemment après la ménopause. En effet, il n’est pas rare que les femmes éprouvent des problèmes sexuels après la ménopause. Baisse de la libido, sècheresse vaginale, appréhension psychologique sont autant de problèmes auxquels les femmes en situation de ménopause font face qui influent sur leur sexualité. Pour atténuer ces effets, il est conseillé d’avoir recours à certains traitements hormonaux. Ceux-ci permettent de conserver son appétit sexuel si aucune contrindication n’est observée. Il faut ensuite savoir aborder le problème en toute connaissance de cause.

La ménopause marque la fin de l’ovulation et donc les pics de désirs qui y sont normalement associés. Il est en outre conseillé de réinventer son histoire sexuelle et sa relation avec son partenaire, en cultivant par exemple, la sensualité plus que la sexualité. Avec l’aide d’un partenaire compréhensif, les femmes peuvent continuer à avoir une vie sexuelle épanouie. Elle est donc possible. Ce d’autant plus qu’une santé sexuelle satisfaisante est garante de bien-être physique, émotionnel, mental et social.

Au-delà de cet aspect, il faut noter que les problèmes de santé liés à la ménopause sont nombreux. « Pratiquement tous les systèmes de l’organisme subissent les effets de la ménopause. Quand on sait que les hormones sexuelles de la femme la protègent contre de nombreuses pathologies comme les maladies cardiovasculaires par exemple, une femme qui dans cette période dépourvue de ses hormones sexuelles, est donc exposée à la fragilisation des OS (ostéoporose), fragilisation et rigidité des vaisseaux (maladies cardiovasculaires) », explique le Dr Pierre Amta.

Sujet tabou

De même, « Sur le plan endocrinien, avec l’altération des hormones sexuelles qui impliquent un comportement sexuel différent, et les phanères (la peau, es ongles) qui pressent leur éclat. Bref, le corps de la femme subie un désagrément énorme qui heureusement, est évitable », poursuit ce dernier. Bien que la ménopause soit une étape normale dans la vie d’une femme, elle est souvent mal comprise. D’abord, à ce jour, le constat fait état de ce que très peu de femmes s’expriment ouvertement sur le sujet. Honte, religion et taboue sont entre autres raisons inavouées.

« Les femmes viennent à l’hôpital pour d’autres problèmes. C’est pendant l’investigation qu’on tombe sur la ménopause. Et une fois le diagnostic posé et expliquée, elle disparait», regrette un gynécologue. Ensuite, « Il faut gérer les désagréments qui influencent sur le couple. Surtout quand elle pense que c’est fini pour elle alors que le mari est encore sexuellement actif », confie l’une d’elle. Enfin, «Les maris finissent par épouser d’autres femmes. Et vous imaginez tous ce qui va avec », fait savoir une aide-soignante.

Hygiène intime et étapes fondamentales

Quoi qu’il en soit, « Il y a des moyens non médicaux qui permettent de gérer la ménopause. Suivant ces mesures, les femmes ménopausées peuvent bien faire leur vie. Sans aucune difficulté». Il est vivement conseillé d’avoir une hygiène intime appropriée pendant la ménopause, afin de limiter tous ces risques liés aux changement hormonaux. Les gynécologues l’ont résumé en gestes à faire et à ne pas faire. Concrètement, la toilette intime doit être quotidienne. Soit une à deux fois par jour, avec des produits spécifiques. Face à la sécheresse vaginale, il est important de s’hydrater correctement.

Côté sous-vêtements, il est conseillé de préférer le coton et la soie, aux matières synthétiques (qui favorisent l’apparition de germes et de mycoses). Dans l’optique de favoriser le bon équilibre de votre flore vaginale durant la ménopause, il faut éviter quatre principaux gestes. Il s’agit des douches vaginales (se laver uniquement les parties intimes externes : la vulve) ; de porter des vêtements trop serrés ; ne pas utiliser d’ovules ou de produits intimes en cas d’irritation ou de sécheresse vaginale sans avis médical. Les lavages répétés avec des savons agressifs (parfums, alcool) sont aussi à proscrire.

Connaitre les étapes fondamentales

La ménopause se déroule en trois étapes fondamentales. En premier lieu, la pré-ménopause. Elle touche la plupart des femmes à la fin de la trentaine et au début de la quarantaine. Pendant cette période, les femmes ont encore des règles régulières, mais les niveaux d’œstrogènes et de progestérone peuvent commencer à changer. Deuxièmement, la péri-ménopause, qui marque la fin de la fertilité dans la vie d’une femme, avec une baisse significative des niveaux d’œstrogènes.

Au cours de cette phase, les règles deviennent irrégulières et les femmes peuvent ne pas avoir de règles, avoir des cycles menstruels plus courts ou souffrir de cycles plus longs. Les femmes peuvent également souffrir de bouffées de chaleur, d’anxiété et d’insomnie. Et enfin, la post-ménopause. Celle-ci correspond à la période qui suit l’arrêt des menstruations pendant 12 mois consécutifs. Au cours de cette phase, bon nombre des symptômes ressentis pendant la périménopause s’atténuent progressivement.

Briser la stigmatisation

Pour rappel, la ménopause dont la journée mondiale se célèbre ce jour, est cette période de la vie d’une femme marquée par l’arrêt de l’ovulation et la disparition des règles. Survenant généralement entre 45 et 55 ans, elle peut se manifester par des symptômes affectant la qualité de vie des femmes. Notamment les bouffées de chaleur, la fatigue, l’irritabilité, les troubles du sommeil, la sécheresse vaginale et les fuites urinaires… Cette journée a donc pour but de sensibiliser l’opinion publique sur la santé des femmes en phase de ménopause et de briser la stigmatisation des millions de celles qui traversent cette période.

Ce jour particulièrement, l’International Menopause Society (IMS) presse les Etats de prendre des mesures actives pour éduquer les femmes concernant les implications de la ménopause pour la santé. En 2021, les femmes âgées de 50 ans et plus représentaient 26 % de l’ensemble des femmes et des filles dans le monde. Selon les données des Nations unies, cette proportion était de 22 % dix ans plus tôt.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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