Santé publique. Ce que prévoit de réaliser le gouvernement en 2023

(Lurgentiste.com)- Quatre actions prioritaires à réaliser sont prévues par le gouvernement camerounais en 2023, dans le secteur de la santé publique. Au rang de celles-ci, la mise en service des Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) de Bertoua et de Maroua ; la reprise des travaux de construction de ceux de Bamenda et de Buea ; le renforcement de la prise en charge en santé mentale et des addictions.

Il faut ajouter à ces informations contenues dans le Programme Economique, Financier, Social et Culturel de l’exercice budgétaire 2023 présenté à l’Assemblée nationale ce 25 novembre par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, le renforcement de la prise en charge en urgence dans les formations sanitaires ainsi que la gestion des épidémies et évènements de santé publique. La dernière perspective que le gouvernement veut exécuter au cours de l’exercice prochain concerne le développement des capacités pharmaceutiques locales et de la médecine traditionnelle.

C’est que, l’industrie pharmaceutique locale est à la peine au pays. Seulement 2% des produits pharmaceutiques disponibles sur le marché camerounais sont produit localement. Donc 98% proviennent des importations. C’est sans doute cela que le gouvernement veut corriger, après l’occasion manquée que représentait le Covid-19. D’ailleurs, d’après l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC), dans la crise actuelle de pénurie d’insuline, cette industrie locale aurait joué un rôle important.

« Elle aurait eu un stock de sécurité qui nous aurait permis d’amortir le choc brusque de la rupture », soutient notre source. Ainsi, « cela nous aurait permis de mieux communiquer et de préserver le stock pour les plus nécessiteux et les plus fragiles au moins sur une période intermédiaire, le temps de trouver une solution. Sans être prit au dépourvu comme cela a été le cas », poursuit-elle.

Bilan de 2022

Joseph Dion Ngute a aussi présenté la revue générale des politiques publiques en matière de santé publique menées par le gouvernement en 2022 et noté que plusieurs avancées ont été enregistrées. Elles concernent la prévention de la maladie, la promotion de la santé et de la nutrition, le renforcement du système de santé et la prise en charge des cas.

Et ce dernier de lister la distribution de 289 mille 641 moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans ; la couverture vaccinale de 11% des jeunes filles contre le Human Papilloma Virus (HPV), responsable des cancers du col de l’utérus ; l’administration du vaccin contre la poliomyélite à 5,8 millions d’enfants de 0 à 59 mois.

La mise sous traitement Anti Retro Viraux (ARV) de 8 mille 104 femmes enceintes ; la prise en charge de 350 personnes atteintes d’une maladie mentale et en errance, l’administration de vaccins à 2,4 millions de cibles dans le cadre de la riposte contre le Choléra ne sont pas en reste.

Du bilan de la mise en œuvre du Plan d’Urgence Triennal pour l’accélération de la croissance économique (PLANUT) composante « Santé » dressé devant les députés, « l’on peut retenir que les travaux de réhabilitation des infrastructures et de relèvement des plateaux techniques des hôpitaux généraux de Yaoundé et de Douala sont achevés et livrés ». De même, les travaux d’exécution physique et d’installation des équipements des huit CHR sont réceptionnés à Ebolowa, Bafoussam et Garoua ; et en cours d’achèvement ou de réception à Ngaoundéré, Bertoua et Maroua, a complété Joseph Dion Ngute.

A noter que le projet de loi portant loi de finances pour l’exercice 2023 est sur la table des députés depuis le 24 novembre dernier. Le gouvernement table sur une enveloppe de 6 345 milliards FCFA. Soit 264 milliards de FCFA de plus que l’année 2022 où il était de 6 080 milliards. Le bal des ministres devant la Commission des Finances pour défendre leurs enveloppes budgétaires commence ce 27 novembre. Très attendue, l’enveloppe budgétaire qui sera alloué au ministère de la Santé publique (Minsanté).

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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