Rougeole. La couverture vaccinale demeure faible au Cameroun

(Lurgentiste.com)– La couverture du vaccin contre la rougeole est faible au Cameroun. Sur le plan national, elle est inférieure à 50%, d’après le Coordonnateur régional du Programme Elargi de vaccination (PEV) pour le Sud. Or, il faudrait une couverture vaccinale de 95% pour avoir une immunité complète, a poursuivi ce dernier sur les ondes de la radio nationale. Ces mauvais chiffres de la vaccination sont donc à l’origine de la recrudescence de la rougeole au pays depuis le début de l’année.

Soit plus de 2000 cas enregistrés. 48 districts de santé (DS) étaient en épidémie active dans les 10 régions. Entre septembre 2021 et septembre 2022, 72,3 % des cas positifs ont été enregistrés chez ces enfants n’ayant pas reçu de vaccin, selon le point de la situation épidémiologique dressé par ses équipes. D’où la campagne de vaccination organisée depuis le 5 octobre dernier pour faire face à l’épidémie et relever ce taux de couverture vaccinale.

Elle concerne les enfants de six mois à 7 ans et se déroulera jusqu’au 9 octobre prochain, dans 25 districts de santé répartis dans huit régions du pays. Ceux-ci ont été choisis sur la base d’un système de notifications de cas. Dans la région du Centre, les DS de Djoungolo et de Nkolndongo sont les deux de la ville de Yaoundé concernés par cette campagne. Dans le Grand-Nord, les équipes de vaccination se déploient dans six DS. Seules les régions de l’Est et du Sud-Ouest sont exclues de cette campagne.

A travers cette riposte, les autorités sanitaires espèrent avoir une immunité collective dans les zones concernées. Pour rappel, la rougeole est une maladie virale grave qui touche les enfants, avec des complications comme la surdité et la mortalité. C’est une pathologie évitable par la vaccination. Les enfants doivent donc se faire vacciner à six, neuf et quinze mois. Ce sont les rendez-vous à respecter.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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