Prison de Kondengui. Une campagne de vaccination pour limiter la propagation du choléra

(Lurgentiste.com)– Ce samedi à la prison centrale de Kondengui, toute personne désireuse de se faire vacciner contre le choléra l’a été. C’était au cours d’une mini campagne de vaccination conduite par la Délégation régionale de la Santé publique pour le Centre (DRSP), le médecin chef de la prison et de son équipe « dont il convient d’apprécier à leurs justes valeurs les promptes réactions ».

« Ils ont vacciné et désinfecté la prison. Le Kosovo (Quartier 8 et 9 : Ndlr) qui a plus de 2500 détenus (plus de la moitié de la population carcérale : Ndlr) a été une priorité.Nous avons un taux de couverture proche des 95%. Quelques irascibles n’ont pas voulu se faire vacciner », confie notre source au sein du pénitencier.

Selon elle, « L’opération a connu un engouement populaire. Elle a permis de circonscrire de manière salutaire l’épidémie ». Celle-ci fait suite à des cas de choléra qui y ont été déclarés ce 12 mai. « Officieusement, il y aurait huit morts et une vingtaine de personnes infectées. Les premières victimes restent les personnes les plus démunies qui parfois ont du mal à manger, à boire de l’eau », poursuit notre source.

Les problèmes d’hygiène et salubrité et les difficultés d’accès à l’eau au sein de ce pénitencier restent criardes. « Dans notre quartier, nous n’avons pas d’eau depuis.  Nous étions tous alignés en journée devant le robinet magique du quartier 13, celui des mineurs. Nous l’appelons robinet magique parce que c’est le robinet le plus résistant. Quand l’eau n’y coule pas, ça signifie que c’est grave », confie l’une de nos sources.

La promiscuité et la surpopulation y ont aussi fait leur nid.  « Il y a plus de prévenus à Kondengui que de détenus. C’est cela le véritable problème », regrette cette dernière.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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