C’est dans l’optique d’être déclaré pays libre de polio.
D’ici le mois de décembre 2019, le Cameroun doit soumettre sa documentation finale des activités d’éradication de la polio à la Commission Régionale de Certification pour l’Afrique (CRCA). Ceci, dans l’optique d’être déclaré libre de polio. Mais pour y parvenir, le pays doit mettre en place des mécanismes pour renforcer la surveillance des paralysies flasques aiguës (PFA) ; mettre en œuvre des campagnes de vaccination de riposte de très haute qualité. Il doit par ailleurs renforcer la vaccination de routine ainsi que la communication et l’engagement communautaire.
C’est du moins ce que le Dr Phanuel Habimana, représentant de l’Organisation de la Santé (OMS) au Cameroun, a rappelé aux autorités traditionnelles et administratives qu’il a rencontré dans le département du Logone et Chari. Sur le terrain pour une visite de travail du 5 au 6 août 2019 à Kousseri dans la région de l’Extrême-Nord, il en a aussi profité pour faire un plaidoyer auprès desdites autorités pour le renforcement de la sécurité des acteurs de la riposte et l’engagement communautaire. En fait, cette visite est intervenue dans le cadre du lancement le 6 août 2019, de la 3ème et dernière campagne de riposte à l’épidémie de polio virus circulant de type 2 (cVDPV2) découvert à Mada au mois de mai 2019.
Elle a eu lieu dans les Districts de Santé de Mada, Makary, Goulfey et Kousseri s’est achevée le 8 août 2019. A noter que cette 3ème campagne de vaccination répond aux Procédures Opérationnelles Standards (SOPs), de l’Initiative Mondiale pour l’Eradication de la Poliomyélite (IMEP). Laquelle recommande en pareille circonstance, que le pays organise trois tours de campagne de vaccination afin d’interrompre la circulation du virus dans les 120 jours. Elle intervient après la première organisée du 10 au 12 juin 2019 et la deuxième du 12 au 14 juillet 2019.
Plaidoyer
Pour l’heure, aucun bilan n’est encore disponible auprès des autorités sanitaires camerounaises. « Nous sommes tout juste en train de finir et menons des opérations de ratissage », indique-t-on au Programme élargie de vaccination (PEV). Ces campagnes ont été menées par des équipes du ministère de la Santé Publique, de l’OMS, de l’Unicef et de tous les autres partenaires impliqués dans cette riposte à l’épidémie de polio virus circulant de type 2 (cVDPV2).
Suffisant donc pour que le représentant de l’OMS plaide auprès desdites autorités « pour que les équipes de vaccination et les superviseurs d’équipes bénéficient de tous les appuis nécessaires pour administrer le vaccin polio oral à chaque enfant de 0 à 5 ans dans les zones à sécurité compromise », fait-on savoir au sein de l’organisme onusien. En rappel, la poliomyélite est une maladie qui se transmet par les mains et les aliments souillés. Voilà pourquoi il faut sensibiliser les populations sur l’importance de la vaccination, de l’hygiène et du lavage des mains en particulier.