Paludisme. Une unité de recherche voit le jour au centre Pasteur de Yaoundé au Cameroun
(Lurgentiste.com)- Quatre laboratoires spécialisés en entomologie médicale, en épidémiologie moléculaire, en découverte de nouveaux médicaments et en développement de nouvelles technologies d’analyses. Voilà l’ensemble qui compose l’unité de recherche sur le paludisme logée au sein du centre Pasteur de Yaoundé. C’est une plateforme destinée à l’étude des insectes ayant un impact sur la santé humaine (entomologie).
Dans cet espace de recherches, les travaux vont s’étendre sur l’identification des moustiques et leur évolution dans le temps, l’étude de leur environnement, entre autres, indique une note d’information de la Cellule de Communication du ministère de la Santé publique (Minsanté). La construction de cette infrastructure a nécessité un financement de 100 millions de Fcfa. Elle a été inaugurée le 26 octobre 2021 par Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsanté), et Christophe Guilhou, ambassadeur de France au Cameroun, en présence Jean Marc Hougard, représentant de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) en Afrique centrale.
« Dans ce centre de recherche, les travaux vont s’étendre sur l’identification des moustiques et leur évolution dans le temps, l’étude de leur environnement. Les travaux en cours portent sur la transmission du plasmodium vivax auparavant rare au Cameroun, les nouveaux candidats vaccins et les méthodes de lutte (moustiquaires, insecticides) utilisées jusqu’ici », précise une note d’information. A en croire Manaouda Malachie, ce laboratoire offre la possibilité de développer des solutions endogènes contre le paludisme dont les vecteurs développent des résistances aux différentes formes de lutte depuis quelques années.
D’après le Dr Mirdad Kazanji, directeur général du centre Pasteur de Yaoundé, le Cameroun a enregistré 11 millions de cas de paludisme ayant provoqué plus de 11 000 décès, dont 60 % d’enfants, en 2020. Ce qui fait du paludisme un problème majeur de santé publique. Ce d’autant plus que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le Cameroun parmi les 11 pays au monde qui paient le plus lourd tribut à cette maladie endémique.