Nord/Extrême-Nord. Déjà 72 morts de choléra enregistrés

Il y est respectivement de 60 et 12, tandis que ces régions enregistrent un total de 1285 malades.

Depuis le début de l’épidémie de choléra au Cameroun le 18 mai 2018, les chiffres ne cessent de croître. Les régions du Nord et de l’Extrême-Nord continuent de notifier les malades depuis lors et sont les plus touchées. Par exemple, du 30 septembre au 04 octobre 2019, la région du Nord a notifié trois nouveaux malades dans les Districts de Santé (DS) de Garoua 1 et Bibémi.

Ils provenaient des Aires de Santé de Souari, Adoumri et d’un cas provenant de l’AS de Djalingo, DS de Ngong. 10 DS y demeurent en situation d’épidémie. Il s’agit entre autres, de Gaschiga, Pitoa, Ngong, Mayo Oulo et Golombe. Et depuis l’année 2019, c’est 393 cas et 20 décès, avec un taux de létalité de 5%. Le total cumulé de sources officielles, est de 1024 malades et 60 décès qui ont été notifiés dans cette région. Le taux de létalité lui, est de 5,9%.

Le 1er octobre, un nouveau cas de choléra a été confirmé dans la région de l’Extrême-Nord. Il provenait de l’AS de Doualaré, DS de Maroua 2. Ce qui fait que ce DS est désormais lui aussi, en épidémie. Le décompte affiche au 2 octobre, 261 malades enregistrés dans les DS de Kaélé, Kar Hay, Moutourwa, Maroua 1, Maroua 2 et Guidiguis. Cette même région compte désormais 12 décès depuis la résurgence de cette épidémie. Soit quatre en communauté et huit hospitaliers, enregistrés dans les AS de Midjivin, Gané, Mindjil et Boboyo. Le taux de létalité est de 4,6%.

De manière générale, les investigations, la surveillance, la prise en charge des malades, la sensibilisation et les activités du WASH se poursuivent sur le terrain. Avec notamment, la recherche active des cas, l’identification de la source de l’infection et les facteurs de risque au Nord, la mise en place de l’UTC à l’hôpital régional de Maroua, la désinfection de près de 55 ménages dans les villages Gaigai (DS Kar Hay), Zouzoui (DS de Moutourwa) par exemple à l’Extrême-Nord.

Malheureusement, des gaps subsistent dans la réponse au sein des deux régions en épidémie. La baisse des activités de sensibilisation dans les communautés en l’absence des nouveaux cas, et la baisse de l’état de veille dans les formations sanitaires en sont quelques-uns.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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5 réponses

  1. couldentiste dit :

    vraiment c est dommage que l état n améliore pas les conditions des défavorisés . Cordialement

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