Le Grand-Nord tient son tout premier hôpital général
(Lurgentiste.com)– Le visage de la carte sanitaire du Grand-Nord vient de s’embellir. C’est à la faveur du décret du chef de l’État Paul Biya signé ce 1er septembre 2022. Il porte création, organisation et fonctionnement de l’hôpital Général de Garoua (HGG), dans la région du Nord. Le tout premier du Septentrion et le troisième 30 ans après ceux de Yaoundé et de Douala. Cette infrastructure sanitaire publique de première catégorie vient ainsi s’ajouter aux deux autres hôpitaux généraux que compte le pays, mais aussi et surtout, à la panoplie d’offres en formations sanitaires publiques dont est désormais forte cette partie du pays. 58 articles l’organisent, du personnel au budget, en passant par le contrôle, le suivi de la gestion, les ressources.
Ainsi, l’on apprend à travers ce décret que l’HGG sera chargé entre autres, de promouvoir la coopération et la recherche dans le domaine des sciences de santé ; de servir de support pédagogique à la formation du personnel technique et administratif, plus particulièrement dans le cadre de la formation des spécialistes de diverses disciplines médicales et paramédicales. Mais surtout, de dispenser des soins médicaux et paramédicaux de haut niveau.
Comme les autres hôpitaux généraux, le Conseil d’administration et la Direction générale seront ses organes de fonctionnement. D’ores et déjà, Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique et élite de Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord, n’a pas manqué de saluer « cette décision historique » et a exprimé la « profonde gratitude » du Septentrion à l’endroit du Chef de l’État. Pour lui, ce nouvel hôpital « va sérieusement augmenter la disponibilité et la qualité des soins dans cette partie du pays ».
En effet, le Grand-Nord est en proie à d’énormes difficultés de prise en charge des maladies qui nécessitent les spécialistes particulièrement. Il faut alors les évacuer ou les transférer vers les hôpitaux de Yaoundé et Douala. Ce nouvel hôpital général pourra donc contribuer à réduire ce taux d’évacuation et améliorer la prise en charge des patients.
De permanentes nouvelles offres de soins
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Grand-Nord est de moins en moins mal loti en formation sanitaire de qualité, pour une meilleure offre de santé aux populations. Cette partie du pays compte désormais six hôpitaux régionaux et assimilés, trois hôpitaux régionaux, trois Centres hospitaliers régionaux, dont deux encore en construction, pour ne citer que ceux-là. La ville de Garoua par exemple est désormais forte d’un Centre hospitalier régional (CHR) mis en service le 12 mai dernier.
Sa particularité c’est qu’il est un pôle d’excellence en gynéco-obstétrique. Toujours à Garoua, l’on aura désormais cet hôpital général, à la place de l’hôpital de référence. Construit sur 10 hectares avec une capacité de 290 lits et plus de sept blocs opératoires, il sera, lui, un pôle de neurochirurgie. « Des personnels sont en formation depuis quelque temps en Corée du Sud et une première vague est déjà revenue sur site à Garoua », indique le Minsanté. À ces hôpitaux d’envergure, vient s’ajouter un hôpital régional, tous au service d’une population en quête de soins de santé de qualité et en constante croissance démographique.
Dans la région de l’Extrême-Nord, l’hôpital régional annexe de Mokolo est en plein travaux d’extension. Lancés le 1er janvier dernier, ces travaux d’extension consistent en la construction d’un nouveau bloc avec notamment un service d’hospitalisation, des laboratoires d’analyses médicales, un scanner, une radiographie, et un service de néonatologie. La région de l’Adamaoua, elle, s’apprête à inaugurer son centre moderne de dialyse. Une promesse du chef de l’État concrétisée.
Ce centre qui viendra soulager les souffrances des personnes atteintes d’insuffisance rénale sera « équipé de 10 postes de soins et d’une salle de traitement d’eau ultramoderne avec un système d’osmose à double étage ». Les malades n’auront donc plus à parcourir de longues distances entre les villes pour se faire dialyser à Garoua ou à Maroua, parfois même à Yaoundé.