Grève dans les hôpitaux publics. Echec des négociations entre Gouvernement et Syndicats

(Lurgentiste.com)- Syndicats des personnels de santé et gouvernement se sont séparés sans accord concret hier à Yaoundé. A l’issue d’environ une heure seulement d’échanges que présidait Pascal Nguihe Kante, le Secrétaire général adjoint des Services du Premier ministre (SGA PM), les deux parties ont chacune campé sur leurs positions respectives. « Il a demandé aux syndicalistes à la fin de la réunion de reprendre le travail car le gouvernement a pris acte de leurs revendications et se propose d’y apporter des solutions », confie Sylvain Nga Onana, président de CAP/Santé.

Proposition à laquelle « Les syndicats n’ont pas été d’accord », poursuit ce dernier. Ce d’autant plus qu’aucun délai ne leur a été donné pour la résolution de leurs revendications. « Le gouvernement est vague. Il n’a rien de précis. Demander toujours plus de temps pendant que les personnel sans espoir ou avenir désespèrent ». Conséquence, « La grève continue », martèle le Président de CAP/Santé. Déterminé. Les espoirs de ce dernier et de ses camarades syndicalistes ont été douchés hier aux Services du Premier ministre.

A leurs yeux, le gouvernement est resté sourd à leurs revendications. La preuve, « Il donnait l’impression de n’avoir connaissance du dossier que depuis le déclenchement des remous des personnels des hôpitaux le 22 mai 2023 », déplore Sylvain Nga Onana. Ils y voient d’ailleurs, « le mépris du gouvernement vis-à-vis des personnels de santé ». En y allant, ils attendaient « les propositions de solutions concrètes susceptibles soient d’arrêter le mouvement ou le durcissement de celui ». Les personnels de santé de certains hôpitaux publics descendent donc à nouveau dans la rue ce matin crier leur mal-être.

En rappel, c’est depuis le 22 mai dernier que ceux-ci sont en grève. Ils réclament de meilleures conditions de travail. Il s’agit entre autres, de l’allocation à nouveau des subventions de fonctionnement aux formations sanitaires publiques sous PBF et de suspendre ce financement basé sur la performance ; de la contractualisation ou de la répudiation des 27 000 temporaires des formations sanitaires publiques. Soit 60% des effectifs travaillant sans salaire, ni contrat, ni affiliation à la CNPS.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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