Garoua. Le Centre d’hémodialyse de nouveau fonctionnel

(Lurgentiste.com)– Depuis hier 20 septembre, le Centre d’hémodialyse de Garoua dispose à nouveau de six machines fonctionnelles et « répondant aux standards requis ». L’expertise marocaine a été requise à cet effet.  Cette infrastructure fonctionnerait donc même déjà « à plein régime », s’enorgueillit Mazakre Sefebe Léa, dans une note relayée sur les réseaux sociaux ce 21 septembre. Selon ce major du service d’hémodialyse, « les insuffisants rénaux qui viennent des trois régions du septentrion, ceux de passage et des pays voisins peuvent se faire dialyser pendant 4h tous les jours de la semaine ». Un dénouement heureux donc pour ce staff, après plusieurs mois de calvaire pour les populations.

En effet, ce Centre d’hémodialyse avait perdu sa capacité « normale » d’accueil des patients souffrant d’insuffisance rénale, reconnait le major. Et ce, pendant plus de trois mois. Du fait de cette situation, il fonctionnait avec une seule machine sur les huit qu’il compte, informe le journla L’œil du Sahel. De sources médicales au sein de l’hôpital régional de cette ville, sept d’entre elles étaient en panne. Par conséquent, sur la cinquantaine souffrant d’insuffisance rénale enregistrée au sein de ce service, une trentaine avait été référée à Maroua pour leurs séances hebdomadaires de dialyse apprend-on de ce journal d’informations régionales.

Ils étaient alors obligés de subir deux fois par semaine, le trajet Garoua-Maroua long d’environ 210 km à l’aller pour 4 à 5 heures de voyage. Soit 420 Km en aller et retour pour ceux qui peuvent le supporter. A ceci, s’ajoute le mauvais état de la route notamment entre Moutourwa et Maroua. Une fois à Maroua, ils devaient faire avec un Centre régional d’hémodialyse saturé. Conséquence, la souffrance de ces malades n’avait pas de fin.

Les deux séances de dialyse auxquelles ils avaient droit par semaine faute d’avoir les trois exigées étaient difficilement respectées. Et ce n’est pas tout. En lieu et place de quatre heures pour une dialyse, il leur était imposé 2 à 3 heures. Aussi, les malades de Maroua avaient la priorité sur ceux de Garoua. Seulement une quinzaine de patients était alors suivie à Garoua. Il s’agissait des cas « les plus fragiles et les plus urgents », confie une source médicale à l’hôpital régional de la ville. C’était donc grâce à cette unique machine qui elle aussi ne fonctionnait même pas de manière optimale que ces patients parvenaient tant bien que mal à dialyser.

Avec celle-ci, il fallait donc passer six voire sept heures de temps sur la machine alors qu’une dialyse dure en principe quatre heures. En guise de solution, l’administration de cette formation sanitaire publique avait mis en place un placebo pour aider les malades et alléger leurs peines et souffrances. Celui-ci consistait à prendre en charge la totalité des frais de transport des malades. Une somme de 10 000F était ainsi remise à chaque malade de manière hebdomadaire.

Mais ce n’est pas la première fois que ces malades étaient aux abois. En juillet dernier, c’est toujours une seule machine qui était fonctionnelle. Ils espèrent donc que celles réparées ne tomberont plus en panne. D’après le journal L’œil du Sahel, dans la région du Nord, les hommes sont les plus touchés avec un ratio de 7 hommes sur 10 malades. Le nombre de personnes pris en charge au service d’hémodialyse est passé de 37 en 2021 à une cinquantaine cette année.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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