Ecosse. La qualité du médicament préoccupe

Le congrès mondial de la pharmacie se tient à Glasgow jusqu’au 6 septembre 2018, sous le thème «Pharmacie : transformer les résultats».

La qualité du médicament, sa disponibilité, son coût, son accès géographique, son bon usage, le comportement des professionnels, l’apport du patient à la garantie de la sécurité sanitaire. Voilà les thèmes qui sont abordés début le 2 septembre à Glasgow en Ecosse. C’est à la faveur de la tenue du congrès mondial de la pharmacie sous le thème «Pharmacie : transformer les résultats».  Pharmaciens et scientifiques pharmaceutiques du monde réfléchissent ainsi depuis le 2 septembre, aux moyens d’étendre le rôle des pharmaciens afin qu’ils contribuent pleinement à garantir aux patients et aux systèmes de santé l’accès aux médicaments les plus utilisés. L’approche universelle convient manifestement à de nombreux patients dans le monde entier, pour le traitement pharmacologique de la maladie.

 Le Cameroun a son lot de problème avec le médicament. Le pays fait face entre autres, à sa difficile disponibilité, aux ruptures fréquentes de stocks et à la péremption. La vente parallèle et la disparité des prix dans les officines ne sont pas en reste. Bien plus, « Nous avons un récent problème sur lequel nous travaillons en ce moment. C’est celui de la déclassification douanière des médicaments», souffle une source au Minsanté. Laquelle explique que : « Les médicaments sont exonérés des droits de douane. Ce qui fait que les grands grossistes les font entrer sans payer. Or, la Douane a trouvé une niche et a commencé à taxer les produits. Pourtant, si on le fait, le grossiste va répercuter ces prix-là sur le marché et le produit ne sera plus commercialisé en quantité acceptable ».

Au Cameroun, le marché du médicament est officiellement est estimé à 100 milliards de Fcfa. Les nationaux contrôlent à peine 10% de ce marché, et les producteurs locaux, répartis entre les villes de Douala et de Yaoundé, se partagent à peine 8 milliards de Fcfa. Chaque année, le pays importe près de 90% de ses besoins en médicaments.  Ces statistiques ont été révélées le 21 février 2018 à Douala, au cours de la cérémonie d’inauguration par le Premier ministre, Philémon Yang, d’Africure Pharmaceuticals. Une unité de production de médicaments montée par le Dr Prospère Hiag et non moins Président en exercice de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC), en partenariat avec des investisseurs indiens. Selon ses promoteurs, Africure Pharmaceuticals est doté d’une capacité de production d’un milliard de comprimés à la chaîne, et a coûté environ 5 milliards de Fcfa en termes d’investissements.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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