Coronavirus. Le Grand-Nord en éveil

Tous les délégués régionaux préparent leurs réponses à la pneumonie virale.

C’est le branle-bas général, depuis la confirmation des deux premiers cas d’infection au Covid-19 enregistrés par le Cameroun le 6 mars 2020. Dans la partie septentrionale, chaque délégation régionale de la santé met progressivement en place, son plan de riposte pour face face à un éventuel cas de ce virus. Dans la région de l’Adamaoua, la priorité a été donnée à sensibilisation dans les Formations sanitaires. « Nous sommes toujours en éveil et ne dormons pas sur nos lauriers. Nous avons commencé la sensibilisation auprès des populations et renforcé la surveillance dans les trois districts de santé aux frontières », explique le Dr Zakari Yaou Alhadji, délégué régional de la santé pour l’Adamaoua. Il s’agit des Districts de Santé de Bankim, Banyo et Tignère.

Aussi, « nous avons une salle d’isolement depuis le choléra que nous n’avons pas utilisé. C’est d’ailleurs grâce à cette disposition que nous avons jusqu’ici réussi à éviter le choléra. Dès demain, nous allons commencer la sensibilisation dans les points sensibles comme les gare routières », dixit le délégué. Au Nord, la délégation régionale de la santé publique a bénéficié de deux thermoflashs qui sont positionnés à l’aéroport international de Garoua. « Jusque-là, la surveillance est renforcée à notre niveau », explique le Dr Djamilatou Leila, déléguée régionale de la santé pour la région du Nord. Celle-ci indique aussi que dès ce jour, des équipes du niveau central vont séjourner dans la région, à l’effet de former les personnels.

Elle va consister entre autres, à mener des descentes à l’aéroport, vérifier les zones d’isolement pour dresser l’état des lieux, élaborer le « circuit régional » de gestion d’un cas suspects de Covid-19 depuis la détection jusqu’à l’isolement du cas confirmé et se rendre au Centre de prise en charge. « Nous avons également identifié des zones d’isolement dans nos formations sanitaires », précise le Dr Djamilatou, sans plus de détails. Dans la région de l’Extrême-Nord, des formations pour tous les acteurs sont en cours. Le délégué régional, le Dr Bava, fait savoir qu’il communiquera d’autres informations incessamment.

De manière générale, le dispositif aux portes d’entrées du Cameroun a été renforcé. « Nous allons être davantage plus fermes. C’est-à-dire lorsque vous arrivez dans notre pays en provenance d’un pays où le virus circule, nous vous demanderons de nous laisser votre contact et nous dire où vous allez résider pendant votre séjour. Nous allons communiquer ces informations au chef du district de santé de la région qui va vous suivre pendant 14 jours et cela tous les jours. Il fera l’objet d’un suivi pendant ces 14 jours. Vous serez libre de vos mouvements après », indique Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique.

Selon lui, « Il n’y a pas lieu de céder à la panique. Il faut simplement plutôt maximiser la vigilance et observer les règles d’hygiènes usuelles que nous avons prescrit ». Car, « Au-delà de tout, considérons que le coronavirus est d’abord une grippe. Dans 80% des personnes, les formes de coronavirus sont des formes banales qui ne donnent pas lieu à cette panique que j’essaie de voir », explique le Minsanté. En fait, « Les 15% ne sont pas des formes très graves. Nous avons 5% où l’immunité de la personne était déjà affaiblie. A ce moment-là quand le coronavirus s’installe, ça peut s’aggraver mais 80% des formes de coronavirus sont des formes mineures qui ne donnent pas lieu de s’alarmer », rassure Manaouda Malachie.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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