Coronavirus. Le Cameroun affûte ses armes de riposte

Nos sources annoncent la mise en place progressive d’un train de mesures pour parer à une éventuelle survenue d’un cas de ce virus sur le territoire national.

« Si on s’en tient à ce qui se fait, il sera difficile qu’un cas se retrouve au Cameroun sans le savoir ». L’assurance est donnée par une source à la direction de la Lutte contre la Maladie, les Epidémies et les Pandémies. C’est que, comme partout ailleurs dans le monde depuis la survenue du Coronavirus chinois qui a déjà fait environ 4500 cas et plus de 106 décès, les autorités sanitaires camerounaises disent être à pied d’œuvre. Ceci, dans le but d’éviter l’importation de ce virus qui a le potentiel de se propager rapidement dans le monde entier (Chine, France, Japon, Allemagne, Etats-Unis… soit 19 pays déjà touchés).

Pour cela, une réunion stratégique de riposte s’est tenue à Yaoundé le 24 janvier 2020, avec les acteurs qui interviennent directement dans la lutte contre cette épidémie, pour mettre en place le train de mesures. Comme axe de riposte, la coordination, la surveillance, le laboratoire, la prise en charge des cas et la communication. Aussi, il y’a entre eu, la constitution des groupes de travail, le renforcement de la surveillance aérienne (Nsimalen, Douala et Garoua) et maritime (Kribi et Douala) et le renforcement des capacités des professionnels.

« Il faut les briefer pour le traitement au cas par cas et mettre à leur disposition des intrants pour leur permettre de bien travailler », précise notre source. Le staff sanitaire camerounais entend aussi sensibiliser les populations et prévenir l’importation de la maladie dans les aéroports. « Nous allons travailler avec les ADC (Aéroports du Cameroun : Ndlr) pour qu’il y ait un formulaire à remplir par le passager dans l’avion. Ça nous permettra de bien organiser le suivi à risque », poursuit celle-ci. Surtout que le vaccin qui est le moyen le plus efficace de protéger la population contre cette maladie n’est pas disponible.

Les professionnels recommandent de faire la promotion de l’hygiène et de tous les mécanismes concernant la prévention. Ce sont par exemple de mettre en quarantaine toute personne exposée à un risque, de se laver les mains régulièrement avec du savon, se couvrir le nez quand on tousse ou éternue, veiller à la bonne cuisson de tous nos aliments et éviter la manipulation des animaux sauvages. Car, « On ne sait pas jusqu’à quand ça va perdurer. La population doit s’inquiéter parce que c’est une maladie qui tue. Mais pas au point de s’alarmer. Il y a tout un ministère de la santé en charge de leur protection sur ce plan », indique notre source.

En rappel, cette épidémie s’est déclenchée depuis le 31 décembre 2019. Elle est causée par un nouveau type de coronavirus qui sévit en Chine. Les coronavirus sont une grande famille de virus respiratoires qui peuvent provoquer des maladies allant du rhume banal au syndrome respiratoire aigu sévère (Sras).

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement.
Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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