Coronavirus. Déjà trois régions touchées au Cameroun

Le Centre, l’Ouest et le Littoral font enregistrer 24 cas positifs.

L’épidémie de Coronavirus gagne progressivement et dangereusement du terrain sur le territoire national. « Notre pays en l’espace de douze jours est parti d’une situation vierge à une situation suffisamment préoccupante », a reconnu le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie. En effet, « Actuellement, tout le pays est à risque », indique le Dr Dorine Ngono, médecin épidémiologiste au Centre national des Opérations d’Urgences de Santé publique.

A ce jour, trois régions sont touchées et le compteur affiche déjà 24 cas confirmés au Cameroun, dont 18 ces dernières 72 heures. Soit 21 à Yaoundé, deux à Bafoussam (parmi lesquels un religieux) et un à Douala. Ici, c’est une dame d’environ 25 ans qui est en réalité le contact d’un cas importé. « Elle est confinée à domicile où elle reçoit un traitement symptomatique », indique une source à l’hôpital Laquintinie de Douala.

« Nous même nous ne pouvons pas dire est ce que c’est nombreux, est ce que ce n’est pas nombreux. Ce qui est certain c’est que nos équipes sont sur le terrain ; ils essaient d’arrêter la propagation », indique le ministre de la Santé publique. Un médecin lui, est formel : « Le nombre de patients devrait doubler environ tous les six jours ».

Sonnette d’alarme

Son confrère d’une formation sanitaire du Centre est plus alarmiste. « Nous sommes tous morts avec cette épidémie. Regardez seulement la sécurité dans nos lieux de quarantaine. Les gens entrent et sortent comme bon leur semble. Il n’y a même pas 30 policiers autour. Notre bricolage qu’on a l’habitude de faire, va nous rattraper ».

Suffisant sans doute pour que Manaouda Malachie demande à l’ensemble de la communauté nationale de se mobiliser « autour d’un seul objectif : celui de barrer la voie, mieux nous débarrasser du nouveau coronavirus ». Ce d’autant plus que la ville de Yaoundé seule a enregistré sept nouveaux cas ce 20 mars.

Mise en garde et solutions

« Nous constatons que beaucoup continuent de ne pas observer les mesures d’hygiènes requises et les règles édictées par le gouvernement», s’insurge le Minsanté ce 20 mars. Car, « Il ne s’agit ni plus ni moins que des actions visant à protéger chaque citoyen camerounais, face au risque sans cesse croissant que fait peser cette pandémie sur notre pays ». Et l’élite de Mokolo de prévenir : « Je vous rappelle qu’en agissant ainsi, vous mettez votre vie et celle des autres en danger ».

Pour Albert Ze, il faut mettre en place un centre unique de gestion des cas confirmés et suspects. Car, « L’éparpillement actuel des patients (hôpitaux et hôtels) comporte un risque important de l’accroissement de la propagation du virus », soutient l’économiste de la Santé. Par ailleurs, il faut encourager un auto dépistage de coronavirus à travers l’étendue du territoire ; mettre à contribution les laboratoires de recherches, ainsi que la médecine traditionnelle dans la gestion des patients.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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