Cameroun. Trois jours pour repenser les études pharmaceutiques
Le 1er salon y relatif s’est tenu à Douala du 09 au 11 mai 2019, avec pour ambition de définir les nouvelles perspectives d’une profession en mutation.
Il est primordial que les étudiants d’aujourd’hui et pharmaciens de demain soient nettement mieux formés et compétents. C’est du moins, ce qui ressort du 1er salon camerounais des études pharmaceutiques au Cameroun (SACEP). Il s’est tenu à l’Université de Douala du 09 au 11 mai 2019, sous le thème « Enjeux et défis des études pharmaceutiques dans une profession en pleine mutation ». Un événement qui s’est voulu capital aussi bien pour la profession de pharmacien que pour les études pharmaceutiques. Universitaires et professionnels de la pharmacie et du médicament se sont ainsi réunis durant trois jours, pour définir les nouvelles perspectives de cette profession et aussi, d’accompagner les étudiants en pharmacie et jeunes pharmaciens grâce à des solutions pratiques.
« Le bilan est plus que positif. Si le stress de relever cet important défi était au maximum, les efforts consentis et la détermination de tous les acteurs et les parties prenantes à ce SACEP 2019 aura permis d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés », se réjouit le Dr Franck Keumoe, président du Cameroon Young Pharmacists. Ces objectifs sont entre autres, contribuer à la dynamique de croissance et d’amélioration de la qualité de l’enseignement des sciences pharmaceutiques ; offrir aux étudiants en pharmacie la possibilité de mieux connaître la profession de Pharmacien ainsi que ses perspectives d’avenir et mener un plaidoyer pour l’ouverture des cursus de spécialisation.
Enjeux
Pharmacie hospitalière, biologie médicale, santé publique, pharmacopée traditionnelle et production industrielle, aucun domaine n’a été laissé pour compte. Ce d’autant plus que la formation des études Pharmaceutiques au Cameroun présente d’importants enjeux. En effet, le pays ayant décidé de se doter d’une Couverture santé universelle (CSU) avec un panier de soins pour 185 interventions et maladies, tout en assainissant le milieu sanitaire avec de nouvelles exigences des professionnels et par ricochet de la formation des futurs professionnels, le Pharmacien se présente dès lors, comme un acteur de premier plan de cette réforme. Ceci, du fait que ses missions se verront accentuées autant en milieu hospitalier, qu’en officine.
Voilà pourquoi, « Il est de bon ton que dès la formation initiale, les aspects tels que la lutte contre les médicaments de qualité inférieure, la vente illicite des médicaments, l’usage responsable des antibiotiques, la pharmacovigilance soient intégrés dans les études pharmaceutiques », explique le président de l’association en charge de l’organisation de cet événement, parrainé par la Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques de l’Université de Douala. Les recommandations formulées à l’issu de ce première salon stipulent d’ailleurs, qu’il faudra mettre en oeuvre la coopération entre les institutions formant les pharmaciens et la fédération internationale de pharmacie, intensifier la collaboration entre les différentes pharmacies et mettre sur pied une plateforme d’échange entre l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC) et les facultés de pharmacie.
Perspectives
Pour les organisateurs dudit SACEP, il est question d’intensifier le plaidoyer afin que les études pharmaceutiques puissent s’arrimer véritablement aux transformations que connait la profession de Pharmacien, de sensibiliser la profession sur les recommandations faites, et de mettre sur pied un groupe de travail pour le suivi desdites recommandations. Cette première édition a connu deux journées d’expositions des entreprises du médicament et partenaires, des exposés, ateliers, conférences et un concours scientifique. Des activités qui ont grainé près de 500 participants, visiteurs, et exposants, composés des barons de l’industrie pharmaceutiques, du gratin académique, des représentations nationales d’étudiants des trois autres facultés de pharmacie que compte le pays, et d’une délégation venue du Nigeria, comme invitée de marque. La prochaine édition est prévue dans deux ans.