Cameroun. MSF pleure son agent de santé assassiné dans le NoSo

Olive Atangana
2 Min Read

 

«Nous sommes choqués et profondément attristés par la nouvelle du meurtre d’un agent de santé communautaire, que notre organisation soutenait dans le sud-ouest du Cameroun. Nous avons été informés de son meurtre par une déclaration officielle de séparatistes ». C’est en ces termes que s’est exprimé Médecins Sans frontières (MSF) dans son communiqué rendu public ce 13 juillet 2020.

L’agent de santé camerounais travaillant avec cette organisation humanitaire a été enlevé et tué jeudi soir par des hommes armés à Banga Bakuandé dans le Sud-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun en proie à un conflit meurtrier entre l’armée et des séparatistes depuis 2016.

Les combattants séparatistes l’accusaient d’être « un espion à la solde du gouvernement camerounais». MSF condamne pour sa part, « le meurtre d’une personne qui prodiguait des soins de santé à sa communauté, avec le soutien et sous la supervision de Médecins Sans Frontières ». Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où sévit une violence depuis 2016, les attaques contre les travailleurs de la santé et les hôpitaux se produisent de façon régulière.

Voilà pourquoi « Nous demandons à toutes les parties d’assurer la sécurité des travailleurs de la santé, des hôpitaux, des ambulances et des patients », réitère MSF. L’organisation humanitaire rappelle qu’elle fournit des soins médicaux aux populations en détresse, sans aucune discrimination de religion, philosophie, culture ou politique.

Elle y est présente depuis 2018, avec pour objectif d’atteindre les communautés qui disposent d’un accès extrêmement limité aux soins de santé et qui en ont le plus besoin. « L’une de nos stratégies consiste à former et soutenir les membres de la communauté afin qu’ils puissent diagnostiquer et traiter des maladies simples », indique MSF.

Pour cela, les agents de santé communautaires « sont indispensables pour que les communautés les plus vulnérables aient accès aux soins médicaux. Leur protection doit être garantie», conclut MSF.

 

TAGGED: , ,
Share This Article
Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
Leave a comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *