Cameroun.  Le taux de prévalence des hépatites virales est trois fois supérieur à celui du VIH/Sida

Le Cameroun est classé parmi les pays les plus touchés. Les hommes de médias désormais constitués en Task-force pour intensifier la lutte.

Au Cameroun, les hépatites virales se portent bien. Leur taux de prévalence est d’ailleurs trois fois supérieur à celui du VIH/Sida qui est de 3,4%. Or, l’hépatite virale B à elle seule par exemple, présente un taux de prévalence de 8,3% pour la tranche d’âge 15-59 ans. C’est d’ailleurs le plus fort taux, de toutes les catégories de cette maladie, d’après ces chiffres contenus dans l’enquête CAMPHIA 2017 (Cameroon Population-based HIV Impact Assessment).

9 nouveau-nés sur 10 infectés par le virus de l’hépatite virale B vont développer des formes chroniques à l’âge adulte. Elle est la plus redoutable car « peut passer inaperçue pendant des années et avoir des conséquences dévastatrices », prévient le Dr Matshidiso Moeti, directrice Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). chez les 15 à 59 ans. Celle D a un taux de 6,5% tandis que celle C en a 1,03%.

Disparités régionales et Task-force

Selon l’Enquête démographique et de santé (Eds 2011), avec un taux de prévalence de 17,7%, l’Extrême-Nord occupe le peloton de tête. Dans cette région, la tranche d’âge la plus affectée est celle de 25-29 ans (14%). Elle est suivie de la région du Nord-Ouest, avec  7% de taux de prévalence. Des chiffres qui font de ces inflammations du foie provoquées par l’un des cinq types de virus A, B, C, D, et E un problème de santé publique.

Un Plan Stratégique National (PSN) de lutte contre les hépatites virales 2020-2024 a d’ailleurs été lancé le 28 aout 2020 à Yaoundé. Ceci, pour accroitre de façon considérable la réponse aux hépatites virales et conduire à l’obtention de meilleurs résultats de la prise en charge sur la base d’une continuité de soins. Dans le but d’appuyer cette lutte dans le diagnostic, le traitement et la prévention, une Taskforce de communication sur les hépatites virales au Cameroun constituée de journalistes a été créée le 19 septembre dernier à Yaoundé.

C’était au cours d’un atelier d’imprégnation des hommes de médias sur ces maladies. Une rencontre organisée par le ministère de la Santé publique en partenariat avec la Cameroon National Association for Family Welfare (CAMNAFAW) dans le cadre du mois national de lutte contre les hépatites virales. L’objectif est de susciter l’adhésion de la presse. Car, « Un avenir sans hépatites » thème choisit et qui met un accent sur la prévention de l’hépatite B chez la mère et me nouveau-né, « est possible si l’on fait un effort collectif », soutient-on au ministère de la Santé publique (Minsanté).

A noter que des centres de traitement Agrées des hépatites virales ont été créés dans 7 régions du pays. Notamment au Nord (hôpital régional de Garoua), au Nord-Ouest (hôpital régional de Bamenda), au Sud (hôpital régional d’Ebolowa), dans le Centre (CHU, hôpital régional, hôpital général, Centre médical La Cathédrale) et dans le Littoral (Hôpital général de Douala, Laquintinie, Hgoped et le centre Médical les Capuccines).

 

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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