Cameroun. Des cas de variole du Singe confirmés au Sud-Ouest

(Lurgentiste.com)– Au Cameroun, deux cas de variole du Singe (Monkey Pox) ont été confirmés dans les districts de Santé (DS) de Kumba et Mbonge, région du Sud-Ouest. L’information contenue dans le rapport de situation (Sitrep) a été confirmée par le délégué régional de la Santé publique de cette région.

Dans un courrier adressé à tous les chefs de districts de santé du Sud-Ouest le 10 octobre dernier, le Dr Filbert Eko Eko informe que c’est à la suite d’un test positif du Centre Pasteur sur un échantillon, le 8 octobre dernier. Il conclut en invitant les responsables à se rapprocher du Centre régional de prévention et de lutte contre les épidémies (Cerple), pour une réponse sanitaire d’urgence.

C’est la 5e région touchée par l’épidémie au Cameroun. Ceci, après le Centre, le Nord-Ouest, le Littoral et le Sud. 39 cas suspects y ont ainsi été notifiés, dont 8 confirmés au laboratoire. Jusqu’ici, l’on compte deux décès enregistrés dans les six DS touchés (Ayos, Benakuma, Djoum, Deido, Kumba et Mbonge).

Les opérations de riposte menées sont entre autres : l’élaboration des directives opérationnelles de surveillance de la variole du singe, les investigations approfondies des cas dans le district de santé de Kumba, l’intensification de la surveillance fondée sur les événements des localités à risque (SFE),  l’élaboration et validation des spots de sensibilisation, le renforcement des capacités des districts à risque sur la détection, le prélèvement et prise en charge des cas.

Sauf que ces équipes déplorent l’absence de financements pour la conduite des investigations et de la sensibilisation, une faible maitrise par le personnel de santé de la gestion globale des cas de variole de singes et l’absence des protocoles harmonisés de prise en charge. Entre autres difficultés rencontrées.

Pour rappel, le Cameroun est l’un des pays endémiques à la variole du Singe. Elle se transmet à l’homme par contact avec des personnes, des animaux ou des objets porteurs du virus. La personne infectée pourra développer plusieurs symptômes comme de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête et des éruptions cutanées. Ces symptômes durent entre 2 et 3 semaines et la plupart du temps, le patient guérit spontanément. C’est une maladie virale rarement mortelle, classée en juillet dernier urgence de santé publique internationale par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Prévenir cette maladie dépend de la diminution des contacts avec les animaux infectés et de la limitation de la propagation interhumaine. Il est important d’éviter tout contact avec les animaux infectés et leurs literies, ainsi qu’avec les personnes susceptibles d’être infectées par le virus. Faites également bien cuire tous les aliments qui contiennent de la viande ou des parties d’animaux ; nettoyez et désinfectez les surfaces fréquemment touchées ; lavez-vous fréquemment les mains avec de l’eau et du savon et protégez-vous lors des rapports sexuels.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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