Cameroun. 74,6% des personnes infectées au coronavirus sont des enfants de 10 à 19 ans

Ceux de moins 5 ans eux, sont les moins touchés avec 11,2 % des cas et aucun décès n’a été enregistré chez ces derniers.

On en sait un plus sur le nombre de cas de coronavirus chez les enfants et chez les jeunes au Cameroun. Les chiffres sur leur niveau de contamination ont été rendus public par les équipes du ministère de la Santé publique hier 6 octobre 2020 à Yaoundé. Il révèle qu’en date du 30 septembre 2020, sur les 14 476 cas confirmés par PCR au Cameroun depuis le début de l’épidémie, 525 cas sont des enfants âgés de moins de 20 ans. Soit 6,6 % des cas.

Parmi ces jeunes personnes infectées, la majorité, soit 74,6% sont dans la tranche d’âge des 10 à 19 ans et 14,2 % d’entre eux sont âgés de 5 à 9 ans, a précisé le Dr Linda Esso, sous-directeur à la direction de la lutte contre les maladies, Epidémies et Pandémies au Minsanté. De ces chiffres, le constat fait état de ce que les enfants de moins 5 ans sont les moins touchés, avec 11,2 % des cas. Fort heureusement, aucun décès n’a été enregistré chez ces derniers.

« Une attention particulière doit être portée par tous à ces derniers qui sont pour la plupart au niveau de l’enseignement secondaire », a exhorté le Dr Linda Esso, au cours du point de presse quotidien. Car, « Malgré le fait qu’ils fassent en général des formes asymptomatiques ou peu sévères et qu’ils ne décèdent pas autant que les adultes, ils peuvent transmettre la maladie à leurs parents et leurs enseignants », prévient le médecin.

Respect des mesures barrières

Pour les autorités sanitaires, « Il est donc plus que nécessaire de continuer de veiller au respect des mesures barrières par tous ». Notamment, le port du masque obligatoire pour les élèves du secondaire et les enseignants, le lavage des mains avec l’installation des dispositifs dédiés à cet effet au sein des établissements et le respect de la distanciation physique.

Mais aussi, « il est primordial d’assurer le dépistage et le traitement précoce des cas, en recherchant les signes d’alerte (toux, fièvre, difficulté respiratoire, fatigue…) chez toute personne suspecte », martèle le Dr Esso. Par ailleurs, la sensibilisation sur ce virus mortel doit se poursuivre dans les lycées et collèges par les enseignants et les clubs santé qui ont déjà été formés par les équipes du Minsanté à ce sujet.

Poursuite du dépistage massif

Mais ce n’est pas tout. En effet, en plus de ces mesures qui doivent se faire avec l’adhésion des élèves, le dépistage massif va se poursuivre sur l’étendue du territoire national. Il « permettra aux enseignants d’être dépistés, afin de limiter la propagation du virus dans nos établissements et nos ménages. Chacune des parties prenantes, à savoir le corps enseignant, les élèves et les parents, a donc sa partition à jouer afin que tous ensemble, nous relevions le challenge de la rentrée scolaire sans Covid 19 dans les établissements scolaires », indique cette dernière.

En rappel, le Cameroun a enregistré ses premiers cas de Covid-19 il y a sept mois. « La stratégie gouvernementale de riposte nous a permis non seulement d’enregistrer des résultats confortables », se satisfait le sous-directeur. Ces résultats se traduisent par 420 décès, 700 cas encore actifs et plus de 20 mille cas confirmés.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *