Alerte. Le Cameroun assailli par 5 épidémies

(L’urgentiste.com)- Choléra, Rougeole, Monkey Pox (Variole du singe), Paralysie Flasque Aigue (PFA) et Covid-19. Telles sont les cinq épidémies qui affectent actuellement le Cameroun. L’information est contenue dans le rapport de la veille sanitaire de l’Observatoire national de Santé publique (ONSP) du mois de février en cours. De manière détaillée, 27 Districts de Santé (DS) sont en épidémie de Rougeole dans neuf régions. Le document mentionne aussi qu’il y a suspicion d’une épidémie à Yoko (Centre) et que 64 nouveaux cas suspects ont été détectés. Soit au moins un cas par région. Pour ne rien arranger, « A ce jour, tous les DS ayant une couverture vaccinale de moins de 50% à la RR2 pendant la campagne de 2021 ont été impliqués dans la nouvelle épidémie de rougeole », regrette l’équipe de l’ONSP.

Pour la Paralysie Flasque Aigue (PFA), c’est huit nouveaux cas suspects qui ont été détectés dans huit DS de sept régions. Au 17 février 2022, le DHIS 2 (outil de collecte, de validation, d’analyse et de présentation de données statistiques agrégées et basées sur les patients, adapté aux activités de gestion intégrée des informations de santé) du ministère de la Santé publique (Minsanté) révèle que 15 cas suspects de Fièvre Jaune sont répartis dans 13 DS de huit régions. Selon les données de la Direction de la Lutte contre les maladies et épidémies (Dlmep) que cite l’ONSP, 23 cas suspects de Monkey Pox (Variole du singe) ont eux aussi été notifiés dans trois régions du pays.

Soit quatre dans le Centre, 10 au Nord-Ouest et neuf au Sud-Ouest. Deux autres cas suspects ont été confirmés dans la région du Sud-Ouest, avec un décès. Concernant le choléra, la situation épidémiologique au 13 février fait état de quatre régions touchées (Extrême-Nord, Littoral, Sud et Sud-Ouest), 38 décès cumulés, 1 326 cas notifiés cumulés et 18 Districts de Santé affectés. Le Covid-19 n’est pas en reste. Après des semaines d’accalmie, l’on note une résurgence dans quatre DS du Nord-Ouest et dans un DS de l’Ouest.  Au 24 février 2022, les informations officielles font été de 5 patients hospitalisés dont 4 sous oxygène, pour 1923 décès.

Risque d’importation élevé

D’après l’ONSP, l’évaluation du risque d’importation d’épidémie faite révèle qu’il « est très élevé », avec plusieurs épidémies (Choléra, Fièvre de Lassa, Fièvre jaune, Rougéole, cVDPV-2, Covid-19, Monkeypox, Peste) actives dans les pays voisins. Par conséquent, le danger reste permanent au Cameroun. Aussi, tous les États du Nigéria frontaliers avec le Cameroun sont en épidémie de Choléra. L’on déplore aussi la persistance des épidémies de fièvre de Lassa et de Monkeypox au Nigeria et celle de Fièvre jaune dans les pays frontaliers (Gabon, RCA, Tchad, Nigéria).

« L’interdépendance entre l’Homme, l’Animal et l’Environnement favorisent l’émergence ou la réémergence d’épidémie comme celles que nous voyons en ce moment dans notre pays », confirme le Pr Yap Boum, épidémiologiste et Directeur d’Epicentre Afrique, centre de recherche de Médecins sans frontières (MSF). Toutefois, selon son confrère épidémiologiste lui aussi, cette récurrence des épidémies s’explique par le fait que les indicateurs de performances tels que la couverture vaccinale, le taux de dépistables « ne sont pas au niveaux acceptables ». De plus, « le système de performance du système de santé reste relativement faible ». En outre, « le système de riposte souffre de logistiques et de ressources humaines », regrette-t-il. Un avis que partage partiellement le Pour Yap Boum. Pour lui, « Il est important pour améliorer notre réponse de disposer de davantage de ressources financières disponibles ».

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Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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1 réponse

  1. 25 février 2022

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