Afrique. Un plan stratégique pour réduire la malnutrition

Il a été adopté le 21 août 2019 à Brazzaville, par les Etats membres de la région africaine de l’OMS et a pour but de réduire le double fardeau de la malnutrition dans le continent.

Le nombre de personnes sous-alimentées en Afrique subsaharienne est passé de 181 millions en 2010 à près de 222 millions en 2016. C’est ce que révèle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Bien que la prévalence du retard de croissance ait diminué, passant de 38,3 % en 2000 à 30,3 % en 2017, le nombre d’enfants touchés n’ayant pas encore atteint l’âge de cinq ans, est passé de 50,6 millions à 58,7 millions en raison de la croissance démographique, s’alarme l’organisme onusien. Lequel s’alarme de ce que le taux d’émaciation en 2017 était de 7,1 %, soit 13,8 millions d’enfants de moins de cinq ans, dont 4 millions étaient gravement émaciés.

D’où la mise sur pied du plan stratégique pour réduire le double fardeau de la malnutrition en Afrique. Il a été adopté le 21 août 2019 au cours, de la 69e réunion du Comité régional de l’OMS pour la région africaine qui s’est déroulée à Brazzaville en République Démocratique du Congo (RDC). « Ce plan décrit l’action urgente et accélérée que nous devons entreprendre si nous voulons atteindre notre objectif d’éradiquer la faim et toutes les formes de malnutrition d’ici 2030 », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique à l’OMS.

En fait, ce plan stratégique comprend des objectifs à atteindre d’ici 2025. De ce fait, il vise à renforcer les politiques fondées sur des données factuelles et les capacités nationales et contient des objectifs clairs à atteindre d’ici à 2025. Les interventions prioritaires comprennent le renforcement de la législation et des normes de sécurité sanitaire des aliments, le recours à des mesures fiscales pour encourager des choix alimentaires sains et l’intégration d’actions nutritionnelles essentielles dans les plateformes de prestation de services de santé.

A en croire l’OMS, le double fardeau de la malnutrition est particulièrement répandu dans les pays en « transition nutritionnelle », où coexistent sous-nutrition et surpoids ou obésité. Ceci, souvent en raison de la consommation croissante d’aliments transformés bon marché, riches en énergie, en matières grasses et en sel mais de faible qualité nutritionnelle.

 

Encadré

Cameroun.

29% d’enfants atteints de malnutrition aiguë

Les résultats des Enquêtes de démographie et de Santé EDS MICS 2018 indiquent que 29 % des enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance ou sont atteints de malnutrition chronique. 14 % d’entre eux ont un retard de croissance sévère. De même, la prévalence de la malnutrition chronique est légèrement plus élevée chez les garçons que chez les filles (31 % contre 27 %). L’examen des résultats révèle que les enfants du milieu rural sont près de quatre fois plus atteints par la malnutrition chronique que ceux de Yaoundé/Douala (36 % contre 10 %).

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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