Adamaoua. Ngaoundéré tient enfin son Centre de dialyse
(Lurgentiste.com)– Fin de calvaire pour les patients souffrant d’insuffisance rénale dans l’Adamaoua ? Les autorités sanitaires semblent l’attester. « Dans les prochains jours », la ville de Ngaoundéré, capitale de la région aura à son tour, son centre de dialyse moderne à l’Hôpital régional, a annoncé le ministre de la Santé publique dans un tweet le 18 août dernier. De lui, l’on apprend que ce centre sera « équipé de 10 postes de soins et d’une salle de traitement d’eau ultramoderne avec un système d’osmose à double étage ».
Les malades n’auront donc plus à parcourir de longues distances entre les villes pour se faire dialyser à Garoua ou à Maroua, parfois même à Yaoundé. L’on se souvient encore de cet enseignant d’archéologie à l’Université de Ngaoundéré décédé dans le train en 2021 alors qu’il venait se faire dialyser dans la capitale politique du pays.
Toutefois, l’annonce de cette nouvelle rappelle que c’est depuis 15 ans que les populations de cette région attendent leur centre de dialyse. En effet, c’est depuis 2007 que Paul Biya avait fait cette promesse aux populations. Cette année-là, le Chef de l’Etat avait décidé de doter l’ensemble des dix régions du pays d’un centre de dialyse. L’Adamaoua devient donc la 10e et dernière région à disposer de ce service qui prendra en charge les patients présentant une insuffisance rénale.
Mais il est à noter que la prochaine inauguration de cette infrastructure intervient dans un contexte où cette catégorie de malades a pris l’habitude ces dernières années, de manifester dans les rues des différentes villes. Yaoundé et Maroua notamment. Ceci, en raison des difficultés qu’ils éprouvent à avoir accès aux soins à cause des récurrentes pénurie des kits de dialyse.
Officiellement, le gouvernement camerounais débourse en moyenne 4 milliards FCFA par an pour la prise en charge des malades souffrant d’insuffisance rénale. Cette subvention est en priorité destinée à l’acquisition de kits et équipements d’hémodialyse. Voilà pourquoi le pays veut fabriquer depuis février 2021, ses propres kits de dialyse à travers le Centre de production des tests de dépistage et de diagnostic (Camdiagnostic). Cet organe est chargé de trouver des partenaires en vue de « la production locale en quantité optimale » de ces kits.