(Lurgentiste.com) — Le Cameroun a enregistré 84 nouveaux cas de COVID-19 entre le 14 avril 2024 et le 16 juin 2024, selon les données récentes du ministère de la Santé publique. Bien que le pays n’ait signalé aucun décès au cours de cette période, des cas actifs ont été observés. Le pic des cas actifs a été enregistré le 2 juin avec 50 cas. Au 16 juin, il restait 6 cas actifs, contre 36 deux semaines auparavant. Aucun patient n’a nécessité d’oxygène ni d’hospitalisation. Cependant, les rapports de trois régions — le Littoral, l’Est et le Sud-Ouest — sont manquants. Ces régions sont pourtant cruciales pour une évaluation complète et précise de la situation épidémiologique au Cameroun.
Depuis le début de la pandémie en mars 2020, le Cameroun a rapporté 1 974 décès pour 125 510 cas confirmés. Dans ce contexte, le ministère de la Santé publique met en garde contre une résurgence de la COVID-19 dans certains pays occidentaux, tels que la France, et africains, notamment au Sénégal, où le retour des pèlerins de La Mecque a coïncidé avec une hausse des cas. « Afin de prévenir et de contrôler une éventuelle flambée dans notre pays », le ministère a annoncé, dans un communiqué du 26 juin, plusieurs mesures sanitaires préventives.
Ces mesures comprennent le test systématique des cas suspects et le dépistage volontaire des voyageurs à l’aéroport, notamment ceux revenant du Hadj. Le dépistage sera également systématique pour les cas suspects dans les services d’urgence, de consultation et d’hospitalisation dans toutes les formations sanitaires. Les cas positifs recevront une prise en charge gratuite. Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, appelle la population à faire preuve de vigilance accrue et recommande la reprise et le renforcement de certaines mesures barrières.
Les mesures de prévention incluent la désinfection régulière des espaces communs, une hygiène rigoureuse des mains et le port systématique du masque en cas de symptômes grippaux. Le ministre a par ailleurs rassuré les populations sur la capacité actuelle du dispositif sanitaire à détecter rapidement tous les cas et à les gérer efficacement sur l’ensemble du territoire.
Contexte global
La résurgence récente de la COVID-19 dans divers pays est liée à plusieurs facteurs, notamment la circulation continue du virus, les rassemblements de masse et les mouvements de population tels que les voyages internationaux. En France et dans d’autres pays européens, une hausse des cas a été observée suite à la levée de certaines restrictions et à la rentrée scolaire. En Afrique, le retour des pèlerins de La Mecque, comme observé au Sénégal, a contribué à une augmentation des cas.
La coopération de la population est essentielle pour contrôler la propagation de la COVID-19. Les citoyens peuvent contribuer en respectant les mesures préventives, en participant aux efforts de dépistage volontaire et en signalant rapidement tout symptôme suspect. Une communication claire et continue entre les autorités sanitaires et le public est cruciale pour maintenir la vigilance et la coopération.
En comparant cette résurgence avec d’autres crises sanitaires passées, on constate que la vigilance et les mesures préventives restent les moyens les plus efficaces pour contenir la propagation. L’histoire des épidémies passées montre que des réponses rapides et coordonnées peuvent limiter les impacts sanitaires et économiques.