Grève dans les hôpitaux. Séraphin Magloire Fouda en sapeur-pompier

admin
4 Min Read

(Lurgentiste.com)- Le 30 mai prochain, se tiendra au Secrétariat des services du Premier ministre, une réunion avec les syndicats et les sectorielles concernées par la grève actuelle dans certains hôpitaux publics. C’est la substance d’un message porté adressé au ministre de la Santé publique et transmis aux différentes parties le 24 mai dernier.

« L’ordre du jour portera sir l’examen des revendications formulées par les personnels exercent dans les formations sanitaires et administrations en objet », écrit Séraphin Magloire Fouda. Cette note intervient après trois jours de négociations sans suite, au ministère de la Santé publique (Minsanté), sous la conduite du SG/Minsanté. De sources proches du dossier, la réunion sera présidée par Séraphin Magloire Fouda, le Secrétaire général des services du Premier ministère (SGPM), en personne.

Optimisme et espoir

Depuis la réception de ce courrier, l’optimisme et l’espoir sont donc quelque peu de mise au sein des représentations syndicales. « Arrivé à ce niveau, certainement que les lignes vont bouger et que certains problèmes essentiels seront résolus », se montre confiant, Sylvain Nga Onana. Le Président de CAP/Santé en est d’autant plus convaincu que c’est du Premier ministère que sont souvent venus les solutions concrètes à leurs revendications. « Nous avons déjà travaillé avec les Services du Premier ministre concernant les motifs de la grève et qui généralement se sont soldés par des interventions et résolutions avec des lignes qui ont bougé », affirme ce dernier.

Il en veut pour preuve, le décret sur les quote-part en 2016. Bien plus, l’année suivante c’est-à-dire en 2017, « nous avons pu avoir les primes, l’arrêté pour la prise en charge du personnel de santé. Donc il a pris l’habitude de répondre positivement à nos doléances », s’en souvient-il. D’où cet espoir. Surtout que depuis lundi, « nous n’avons pu trouver aucune solution ». Par conséquent, « ce qui a été dit c’est que les documents ont été transmis à la hiérarchie et les décisions qui doivent être prise sont au-dessus du Minsanté ».

Enjeux

Mais à la vérité, l’entrée en scène du SGPM n’est pas anodine à plus d’un titre. D’abord, les négociations entre les différentes parties sont dans l’impasse depuis le 22 mai, jour du début de la grève. Ensuite, parce que le climat social devient de plus en plus tendu sur le terrain, avec plus de personnes qui rejoignent le mouvement. Ceci, en raison entre autres des propos « malheureux » du représentant du ministère des Finances tenus au cours de la réunion de mardi dernier et qui tournent en boucle depuis mercredi sur les réseaux sociaux.

« Un responsable de la République nous a dit que la loi ne reconnait pas les imbéciles. C’est-à-dire que ces personnels-là qui travaillent, qui se dévouent à la tâche, quand on demande qu’on régularise leur situation, on nous répond que nul n’est censé ignorer la loi et que la loi ne protège pas les imbéciles. Voilà ce qui a mis le feu aux poudres », explique Sylvain Nga Onana.

Détermination

En effet, ces propos auraient exacerbé les grévistes et ravivé leur détermination, selon les témoignages de plus d’un. Enfin, parce que la situation sur le terrain est « à la prise de conscience des personnels de santé qui viennent de plus en plus dans les piquets de grève. Donc, pour le moment nous tenons bon et les personnels de santé continuent à se mobiliser », dit Sylvain Nga Onana. Ce qui pourrait donc conduire à une escalade que le pouvoir en place ne peut se permettre.

 

Share This Article
Leave a comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *