Centre/Lekié. La ville d’Obala a son Centre des urgences

admin
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L’infrastructure construite et équipée par l’électricien NHPC a été rétrocédée à l’Etat hier.

Exit le casse-tête de la gestion des patients en situation d’urgence à l’hôpital de district d’Obala ! La formation sanitaire dispose désormais d’un Centre des urgence « digne de ce non ». La nouvelle infrastructure est un don de la Nachtigal Hydropower Company (NHPC). Cette entreprise en charge de la conception, la construction et l’exploitation de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal a financé ces travaux à hauteur de 200 millions de FCFA.

D’après le directeur de l’hôpital, le Dr Georges Bouting Mayaka, le nouveau centre des urgences vient à point nommé pour Obala. En effet, l’hôpital qu’il dirige reçoit en moyenne une centaine des cas d’urgences médicales, chirurgicales et traumatiques par mois. Pour le patron de l’hôpital de district d’Obala, plusieurs facteurs prédisposent donc l’hôpital d’Obala à cette affluence des malades en situation d’urgence médicale. D’abord, Obala est la « capitale économique de la Lekié ». Ensuite, c’est une « ville carrefour ». Enfin, il y a la position stratégique qu’occupe cette formation sanitaire publique située sur la route nationale numéro 4, une route réputée accidentogène.

Seulement dans cet hôpital vieux de 67ans, la prise en charge de ces cas d’urgence relevait de la croix et de la bannière pour l’équipe médicale. Notamment du fait de l’absence d’une structure dédiée « pour faire ce tri et décider de quelles urgences nous allions prendre en charge localement et quelles référencer dans des structures plus compétentes », regrette le Dr Bouting Mayaka.

Mais depuis hier 28 juillet 2021, cet « impair » a été réparé à la faveur de rétrocession des bâtiments construits, réhabilités et équipés par la Nachtigal Hydropower Company (NHPC). La capacité d’accueil de la nouvelle infrastructure est d’une dizaine de lits. Le bâtiment flambant neuf est « équipé d’un matériel de pointe dernier cri » et dispose également, entre autres, d’un bloc opératoire avec entre autres une table d’opération électrique, extracteurs à oxygène et générateur ; de trois salles des infirmières, d’observation et de réveil.

Deux autres salles d’hospitalisation pour hommes et femmes, deux bureaux pour le major et le médecin chef. « C’est une nécessité pour l’hôpital de district vue sa position. C’est le premier centre d’accueil d’envergure dans département de la Lekié. Tous les hôpitaux devraient d’ailleurs avoir un centre des urgences », fait savoir le directeur de l’hôpital.

Réhabilitation

Outre le centre d’urgence, le pavillon haut standing de l’hôpital d’Obala, « naguère en état de dégradation avancée », affiche dorénavant fière allure. Le bloc de 6 chambres individuelles a été entièrement réhabilité et équipé par NHPC. L’électricien a par ailleurs construit un incinérateur pour la gestion des déchets hospitaliers. La liste de cette dotation est complétée par des équipements et matériels médicaux divers tels que des lits d’hospitalisation, tables d’opération électrique, bistouris électriques, défibrillateurs, brancards, microscopes et boîtes complètes de chirurgie…

Si ces dons contribuent à changer l’aspect clinique de la structure, ils participent surtout à « relever le plateau technique ainsi que nos capacités d’accueil et de prise en charge des cas », soutient son directeur. Un avis partagé par Simon Pierre Ediba, le maire de la ville. « Avec l’arrivée de ces nouvelles infrastructures et de ces nouveaux équipements, le plateau technique est aujourd’hui relevé et nous pensons qu’avec cet apport de NHPC, les patients et populations feront l’objet d’une prise en charge beaucoup plus complète », se satisfait le magistrat municipal.

Besoins

Mais à Obala, les besoins en équipements et matériels de l’hôpital sont loin d’être totalement comblés. Hôpital de 4e catégorie, cette Fosa couvre jusqu’à 62 mille 357 âmes auxquels viennent s’ajouter les ouvriers des chantiers de la NHPC et du Projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé à partir du fleuve Sanaga (PEAPYS). « Nous regrettons que nous n’ayons pas une ambulance médicalisée parce que la prise en charge doit se faire de bout en bout », déclare le maire.

La doléance a d’ailleurs été formulée par le Dr Bouting Mayaka à l’endroit du ministre de la Santé publique Manaouda Malachie qui présidait la cérémonie de rétrocession. L’ambulance médicalisée permettra « de référer les cas critiques vers les centres agréés et de prévenir avec promptitude en cas d’urgence », a-t-il expliqué au membre du gouvernement.

Pour l’heure, promesse a été faite par la NHPC de doter l’hôpital d’un nouveau forage dans les prochains jours. Ceci, pour pallier aux difficultés d’approvisionnement en eau qui s’y posent au quotidien. Toutes choses qui font dire au Dr Bouting Mayaka « Que ce partenariat public privé soit apprécié à sa juste valeur ».

Le don de la NHPC, représenté par son directeur général, Vincent Leroux, s’inscrit non seulement dans le cadre du plan de gestion environnemental et social de l’entreprise mais aussi et surtout, de son plan de santé communautaire. Il est le fruit du partenariat signé en mai 2018 entre le ministère de la Santé publique et la NHPC en vue de la mise en œuvre d’actions de santé publique dans la zone d’implémentation du projet hydroélectrique de Nachtigal. « Nous pouvons affirmer avec l’évènement de ce jour que la National Hydropower Company se rapproche des objectifs définis dans son cahier de charge. Je l’exhorte donc par conséquent à poursuivre les activités menées avec l’accompagnement du comité de suivi mis en place à cet effet et des structures techniques du ministère de la santé publique », a déclaré Manaouda Malachie.

 

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