Vaccin anti Covid-19. Les Ordres professionnels font pression sur le gouvernement camerounais
Les Ordres professionnels présente la vaccination comme la solution pour inverser la courbe de transmission communautaire du Covid-19 au Cameroun. Pour preuve, « L’Angleterre a cassé sa courbe de contaminations grâce au vaccin. A Londres, depuis un mois, personnes n’est décédée du Covid-19. Mieux, en Israël, la vie a repris presque son cours normal grâce à cette vaccination. Presque 70% de la population est immunisée », soutient le Dr Guy Sandjon, président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc). Ce dernier et ses confrères de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Cameroun, de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun et du Syndicat des médecins privés du Cameroun constitué autour d’une plateforme, demandent au gouvernement d’accélérer le processus d’acquisition des vaccins anti Covid-19 et de démarrer la campagne de vaccination.
C’est que, « Le vaccin fait partie des mesures de prévention. La première mesure de prévention que nous sollicitons des pouvoirs publics ce sont les EPI dont nous avons besoin pour s’occuper de nos patients. Le vaccin s’impose comme la solution la plus adéquate pour protéger les populations. C’est le meilleur moyen de protection », argumente le Dr Guy Sandjon. Cette plateforme des ordres professionnels encourage les personnes éligibles à se faire vacciner le moment venu. Ce d’autant plus que le vaccin permet d’éviter et de développer les formes graves de la maladie. De plus, il est « une mesure de contrôle de la gravité de l’épidémie », poursuit un médecin de santé publique en service au ministère de la Santé publique.
Il est d’autant plus important, au regard de la situation épidémiologique du pays. Selon les statistiques du 24 mars 2021, le Cameroun compte déjà 53 920 cas positifs, 779 décès, 189 Districts de santé sur 190 (99,4%) affectés, 1691 personnels de santé infectés (et 33 décès), pour un taux de létalité de 1,5% et un taux d’occupation des lits qui est passé de 14 à 16%. « Le Cameroun ne mesure pas assez le poids de cette pandémie sur son système de santé », déplore un épidémiologiste de terrain. Or, « avec un système de santé qui a un plateau technique pauvre ne permettant pas la prise en charge des cas graves », il est indispensable que « le gouvernement le mette à la disposition des populations », plaide ce médecin.
Surtout qu’il est gratuit et volontaire. « La politique dirige finalement cette pandémie. Entre temps, les personnes vulnérables continuent de mourir », regrette ce dernier. Sauf que, « Le vaccin est un élément de la riposte. Il n’est pas le seul et avec le Covid-19, personne ne peut affirmer à l’état actuel si le vaccin est le maillon le plus important de la riposte », argue l’un de ses confrères. En tout cas, « Il faut inciter à la vaccination qui ces derniers temps, a connu beaucoup de désinformation », conclut le Dr Christophe Ampoan, pharmacien. D’ailleurs, « Les démarches pour la disponibilité des vaccins sont en cours », a indiqué dans un tweet le 27 mars 2021, le ministre de la Santé publique.