Tragédie de Kumba. Deux blessés nécessitent une intervention chirurgicale

D’après le délégué régional de la Santé publique pour le Sud-Ouest, la plupart des cas ont besoin d’une prise en charge psycho-sociale et des soins médicaux modérés ou légers.

Les nouvelles sont plus ou moins rassurantes du côté du Sud-Ouest. Les autorités sanitaires assurent que la prise en charge des 13 blessés de l’attaque d’une école à Kumba le 24 octobre 2020 est effective et le personnel mobilisé. « On veille à ce que les cas soient bien traités », précise le Dr Ebongo Zacheus Nanji, délégué régional de la Santé publique pour le Sud-Ouest. Sur les antennes de la radio nationale, ce dernier a apporté plus de détails sur certains blessés.

La plupart nécessitent « des soins médicaux modérés ou légers », indique le délégué régional. L’on apprend aussi que deux autres cas qui nécessitaient une intervention chirurgicale ont été référés à l’hôpital régional annexe de Buea. Il s’agit du « cas d’une fille de 10 ans qui doit être pris en charge de façon chirurgicale et un garçon de 10 ans avec une plaie ouverte abdominale », explique le médecin. Entre temps, des sources indiquent que l’un des 13 blessés répertoriés samedi dernier transférés à Mutenguene est décédé hier 25 octobre. de ces blessés, 7 cas étaient des cas préoccupants, selon René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

Cependant, le Dr Ebongo Zacheus Nanji l’a martelé. « La plupart de ceux qui sont à Kumba nécessitent une prise en charge psycho-sociale». A titre d’exemple, « Il faut souligner le cas de cet enseignant de sexe masculin de 27 ans qui a un hématome facial qui nécessite aussi une prise en charge psycho-social », informe ce dernier. Un avis que partage le Dr Laure Menguene, psychiatre. « Pour les familles, c’est difficile. Cette population est en souffrance. Il faut vraiment un accompagnement psychologique», prescrit celle qui est par ailleurs Sous-directeur de la santé mentale au ministère de la Santé publique (Minsanté).

Surtout que « La psychose est déjà dans la population. Cela va s’aggraver », prévient la psychiatre. En effet, il existe de réels « risques de suicide chez des personnes affectées directement ou pas », soutient le Dr Laure Menguene. Elle indique qu’« il y a des acteurs en santé mentale dans la zone », et réitère qu’un dispositif a été mis sur pied au plan national, « pour palier à ce type de problème ». Il s’agit du call center 1511. Mais, « Pour le moment, seuls les numéros Camtel passent », informe la psychiatre.

La salle de classe témoin du drame.

Depuis samedi dernier, l’émotion est toujours vive au Cameroun. En rappel, un groupe de près d’une dizaine « de terroristes, munis d’armes de guerre a fait irruption à bord de trois motocyclettes », au complexe scolaire privé « Mother Francisca International Bilingual Academy ». Ceux-ci ont alors « ouvert le feu sur les pauvres enfants qui étaient là pour étudier », relate Chamberlain Ntou’ou Ndong, préfet du département de la Mémé.  Bilan : 7 élèves assassinés, tous âgés entre neuf 9 et douze 12 ans et 13 blessés, soit 10 filles et 3 garçons.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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1 réponse

  1. 26 octobre 2020

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