Santé publique. Ce que le Coronavirus fait gagner au système de santé camerounais

 

La crise sanitaire mondiale de la pandémie au nouveau coronavirus n’aura pas eu que des aspects négatifs sur le plan sanitaire au Cameroun. C’est du moins ce qu’affirme le ministre de la Santé Publique. En effet, si Manaouda Malachie reconnait que le pays subit de nombreuses conséquences dues à cette pandémie, il a indiqué au cours de l’interview qu’il a accordée le 28 juillet 2020 à la chaîne nationale (CRTV), que le secteur médical fait d’importantes avantages grâce à cette pandémie.  « C’est vrai qu’il pourrait être indécent de parler du bien dans une pandémie qui apporte stress et malheur. Notre système de santé a beaucoup gagné», a-t-il déclaré d’entrée de jeu.

Il en veut pour preuve, l’acquisition des équipements qui vont participer au renforcement du système de santé camerounais. «Aujourd’hui, nous pouvons dire que dans chaque hôpital de district, nous pourrons avoir des concentrateurs d’oxygène et même des respirateurs, des lits de réanimation et un plateau technique plus globalement relevé », a déclaré le Minsanté. Les hôpitaux de région ou les hôpitaux de deuxième et première catégorie qui ont été rénovés pour certains et donc le plateau technique a été systématiquement relevé», ne sont pas en reste poursuit Manaouda Malachie.

Unités d’isolement et chantiers spéciaux

Dans les hôpitaux des régions, «Nous aurons également construit un certain ensemble de bâtiments, de pavillons dans la plupart des hôpitaux », précise l’élite du Mayo-Tsanaga. En effet, « Il existe désormais une unité d’isolement dans chacune de nos dix régions et qui pourrait servir soit pour les soins généraux, soit pour d’autres pandémies ou épidémies à venir », a-t-il ajouté. En effet, 31 chantiers de mise en œuvre des centres d’isolements et centres spéciaux de prise en charge des patients atteints du Covid-19 étaient prévus sur l’ensemble du territoire national. Huit de ces 31 chantiers sont déjà fonctionnels après leur livraison complète.

Dans la région du Centre, il s’agit de la réhabilitation/extension des Urgences à l’Hôpital central de Yaoundé (24 lits), du Centre de confinement des logements sociaux d’Olembe (500 lits), du Centre spécial de prise en charge des patients de COVID-19 de l’ancien bâtiment de l’entreprise Orca (300 lits), de la réhabilitation du Pavillon Vilmin, à l’Hôpital Jamot de Yaoundé (28 lits), de la réhabilitation du Pavillon Laenec à l’Hôpital Jamot de Yaoundé (19 lits), de la réhabilitation du bloc des soins intensifs à l’Hôpital Jamot de Yaoundé (08 lits), détaille le quotidien privé Mutations.

A l’Est, c’est le Camp des réfugiés de Mandjou dans la ville de Bertoua (72 lits) et pour la région du Littoral, de l’aménagement du Centre spécial de prise en charge des patients atteints du COVID-19 du Camp des Logements (350 lits). Et ce n’est pas tout. « Nous avons aujourd’hui la possibilité de dire, oui nous sortions de la pandémie avec un hôpital à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen, et un autre hôpital à l’aéroport de Douala. Ça, c’est des choses palpables que nous pouvons voir et que nous allons gagner dans le cadre de cette pandémie», se réjouit d’ores et déjà le Minsanté.

Expériences acquises par les médecins

Au-delà de l’acquisition des équipements et construction des infrastructures, l’autorité tutélaire de la Santé au Cameroun pense qu’il « Il y a a aussi la grosse expérience acquisse pas nos médecins. En outre, nous avons des recherches qui sont en cours qui vont aider dans le cadre de la lutte contre les autres épidémies et pandémies ».  La médecine traditionnelle constitue également l’un des aspects positifs de cette crise sanitaire. « Nous sommes dans une démarche d’accompagnement de la médecine traditionnelle. Je pense que nous sortions de la pandémie du coronavirus ayant gagné aussi quelque chose dans ce sens-là », a conclu Manaouda Malachie.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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