Santé bucco-dentaire. Des élèves sensibilisés aux mesures d’hygiène

Une campagne interactive en faveur des enfants défavorisés a eu lieu les 17 et 18 mai 2019, à Yaoundé, école maternelle publique d’Essos.

L’état de la santé bucco-dentaire des enfants de trois à cinq ans est préoccupant, les habitudes d’hygiène inadéquates. Un sondage réalisé sur cette couche de personne, a révélé que la fréquence du brossage et les moyens utilisés pour l’hygiène bucco-dentaire sont insuffisants. En effet, l’étude préliminaire pour la mise en place d’un programme de prévention chez des écoliers, a montré que 86,1% des enfants possèdent une brosse à dents mais son emploi reste insuffisant, tandis que le dentifrice est utilisé par 48,5% des enfants.

Pourtant, ne pas se brosser les dents ou mal se les brosser, peut avoir de lourdes conséquences sur la santé. Car, une mauvaise hygiène buccale favorise l’accumulation des batteries qui à leur tour, causent les pathologies bucco-dentaires comme la carie dentaire. Celle-ci sévit davantage chez les enfants, à en croire l’association des chirurgiens-dentistes du Cameroun. Selon les statistiques, 96% d’entre eux en souffrent. «C’est la raison pour laquelle nous avons choisi l’hygiène bucco-dentaire, sachant que nous allons répondre à un besoin réel», explique Léopold Fanguem.

Dépistage et traitement

Le fondateur de l’association S.E.K.T.E.U.R A a de ce fait organisé les 17 et 18 mai 2019, une campagne de dépistage de ces maladies, à l’attention des élèves de l’école maternelle publique d’Essos et des enfants de ce quartier. Précisément, au lieu-dit Réalengo. Durant deux jours, l’équipe de dentistes mobilisée pour la cause s’est attelée à dépister, soigner et sensibiliser un grand nombre d’enfants et d’adultes dont la moyenne était de trois à cinq ans et de 07 à 40 ans.

Soit plus de 100 élèves, une cinquantaine de personnes et d’enfants défavorisés de ce quartier également sensibilisés, dépistés et soignés de caries et de quelques maladies bucco-dentaires. Ils ont ainsi bénéficié de soins gracieux comme les extractions, caries et le détartrage. Au total, en faveur des personnes adultes de ce quartier, 33 dépistages et 30 personnes prises en charge pour les soins adéquats.

Pendant ces séances interactives de sensibilisation, l’éducateur en prévention à l’hygiène bucco-dentaire a mis l’accent sur l’importance de bien se laver les dents au moins deux fois par jours après chaque repas, sur les effets néfastes des sucreries sur les dents et sur la nécessité de consulter au moins une fois par an, un dentiste. « Venir instruire les enfants, leur montrer comment se brosser les dents, l’utilité même de la propreté des dents était très important », soutient, un responsable de cette école ayant requis l’anonymat.

Milieux défavorisés et perspectives

A en croire l’initiateur de cette campagne, il était impératif de sensibiliser ces enfants issus des milieux défavorisés et leurs prodiguer des conseils sur les bonnes pratiques d’hygiène bucco-dentaire. Par exemple, leur rappeler qu’il faut se brosser les dents au moins deux fois par jour, changer de brosse à dents régulièrement et éviter les sucreries.

Bien plus. « Il fallait permettre à ces enfants dont les parents ne peuvent pas se permettre des consultations préventives pour la plupart parce qu’on ne va que chez le médecin lorsque le mal est profond, d’accéder à des soins bucco-dentaires. Ce qui n’est pas toujours évident pour eux parce les parents ne disposent pas de moyens financiers », précise ce dernier.

A l’issue de cette campagne, le fondateur de l’association S.E.K.T.E.U.R A qui a pour but de promouvoir la santé et l’éducation en milieu défavorisé, se dit satisfait. Ce dernier envisage même de pérenniser l’action en 2020, avec une campagne sur les maladies articulaires telles que l’arthrose, les rhumaismes. « Nous avons constaté que beaucoup de nos mamans se plaignent des douleurs à la hanche, au genou et autres. Donc, l’action va être pérennisée, pour les venir en aide », promet d’ores et déjà, Léopold Fanguem.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *